Les ouvriers d'ArcelorMittal bloquent Florange pour "maintenir la pression"
Quelques dizaines d'ouvriers ont
pris position dès hier soir devant les trois entrées de l'aciérie de Florange
(Moselle). Ils bloquent les accès aux locaux administratifs, aux expéditions à
Sainte-Agathe et au train à chaud au passage à niveau de Dapisch. C'est la
première fois depuis le début du conflit, fin février, que tous les accès à l'usine
ArcelorMittal sont bloqués. Et le mouvement devrait se poursuivre jusque dans
la soirée.
L'intersyndicale CFDT-CGT-FO
explique vouloir "maintenir
la pression sur la direction
[...] Mais c'est également un avertissement à (Arnaud) Montebourg dont
la mission d'expertise est en train de mal tourner", précise le
responsable CFDT Edouard Martin.
A la suite de la rencontre entre le Président Hollande et les métallurgistes
début juin à l'Elysée, le ministre du Redressement productif planche sur les
perspectives du marché de l'acier, en Europe et dans le monde, et les
perspectives du site mosellan. Arnaud Montebourg doit rendre ses conclusions le
31 juillet. Et visiblement, l'analyse du ministre est la même que celle de
Lakshmi Mittal : Florange pourrait tourner sans le train à chaud. Une
solution dont les salariés de Florange ne veulent pas entendre parler.
Mise en veille temporaire ?
Les syndicalistes prédisent "l'été de tous les dangers",
et redoutent l'annonce d'un plan social à Florange avant fin août. Et ils ont
bien l'intention de donner de la voix pour ne pas se faire oublier. Mardi
prochain, au moment où le Premier ministre Jean-Marc Ayrault prononcera son
discours de politique générale, ils manifesteront devant les grilles de l'Assemblée.
Depuis février, les syndicats réclament le redémarrage des deux
hauts-fourneaux de Florange, à l'arrêt depuis l'automne 2011. Une mise en
veille temporaire en raison d'une demande insuffisante du marché, selon le
groupe qui, parallèlement, a définitivement fermé les huats-fourneaux de Liège
et Madrid.
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