Les médecins généralistes en grève aujourd'hui
Médecine générale, parent pauvre des professions de santé ? Le président de MG-France - première organisation représentative des médecins généralistes libéraux - Claude Leicher, n’est pas loin de le penser. "Cela fait 25 à 30 ans qu’on nous dit qu’on est le pilot du système de santé, qu’on est le médecin de la proximité. Et on évite soigneusement de parler de la rémunération des médecins et de ce qu’on leur propose en échange des services qu’on leur demande", explique-t-il ce matin sur France Info.
"La médecine générale attend encore les mesures concrètes qui garantiront sa pérennité sur tout le territoire", écrit MG-France dans un communiqué. Et c’est aujourd’hui, alors que s’ouvrent les négociations conventionnelles avec l'assurance-maladie, que les généralistes ont décidé d’alerter, une fois de plus, le gouvernement sur l'urgence notamment à revaloriser la profession. Car "le réseau de professionnels de proximité autour de la médecine générale est en danger de disparition", estime MG-France
Le syndicat appelle donc aujourd’hui à une journée d'action avec la fermeture des cabinets médicaux, des déclarations d'absence symboliques mais aussi des réunions publiques et conférences de presse locales "pour rappeler que le point central de la convention qui s’ouvre aujourd’hui, c’est la revalorisation de l’exercice de la médecine générale ", souligne Claude Leicher.
Aujourd’hui, " un médecin généraliste travaille en moyenne 54 à 59 heures par semaine " - plus de 64 heures hebdomadaires si l’on compte les heures de garde- rappelle le président de MG-France qui propose "une rémunération de type forfaitaire pour rémunérer toute la partie bénévole que nous faisons lorsque nos patients ont quitté notre cabinet".
Cécile Mimaut
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.