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Les langues régionales en voie d'être reconnues dans la Constitution

Un amendement surprise voté hier à la quasi-unanimité : les députés ont décidé d'inscrire la reconnaissance des langues régionales dans l'article premier de la Constitution française. Une victoire pour les députés bretons, corses et alsaciens qui militent pour une défense de la diversité linguistique.
Article rédigé par franceinfo
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Breton, alsacien, catalan, corse, occitan, créole, béarnais,
picard, flamand, basque... En tout, 75 langues régionales sont parlées en France. Désormais, leur existence devrait être reconnue dans la Constitution française. Une première dans un pays qui a toujours fait - contrairement à d'autres - du Français sa seule et unique langue officielle.

L'article premier de la Constitution serait désormais le suivant : "La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion.

Les députés l'ont décidé à la quasi-unanimité hier - ce qui est rare. Ils ont voté un amendement au projet de loi sur les
institutions déposé par le président de la commission des Lois, Jean-Luc Warsmann (UMP), avec le soutien du gouvernement. Le projet de loi sera examiné par le Parlement réuni en Congrès en juillet.

C'est d'ores et déjà une victoire pour les députés bretons, corses ou encore alsaciens, qui luttent pour une reconnaissance des langues minoritaires. Mais aussi pour les mouvements régionaux : ainsi le Parti Occitan salue un amendement qui répond "à une aspiration démocratique : la préservation et le développement de nos langues historiques comme cela se pratique dans de nombreux pays d'Europe".

Reste désormais à voir quelles implications cet amendement pourra avoir. Nombreuses associations régionales souhaitent notamment que l'enseignement des langues minoritaires dans les écoles soit facilité. Mais aussi que les médias ou la vie publique s'ouvrent plus largement à ces 75 langues qui appartiennent désormais au "patrimoine national".

Céline Asselot

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