Cet article date de plus de treize ans.

Les habits neufs de la Toussaint

Les Français vont de moins en moins au cimetière pour fleurir les tombes, mais sont de plus en plus nombreux à préparer leurs propres obsèques, la crémation continue de progresser et les cercueils se font écolos : la Toussaint n'est plus tout à fait ce qu'elle était.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © Radio France / C. Grain)

La Toussaint, rappelle l'épiscopat, fait partie des principales fêtes du calendrier liturgique chrétien (avec Noël, Pâques, l'Ascension, la Pentecôte et l'Assomption). C'est la fête de tous les saints, qu'ils figurent ou non dans le calendrier.

Mais beaucoup de Français confondent la Toussaint et le jour des morts (le 2 novembre), dédié au souvenir des morts de la famille et occasion traditionnelle de visite au cimetière. Cette tradition est en léger recul, selon un sondage réalisé par le Credoc (centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie) pour la chambre syndicale nationale de l'art funéraire (CSNAF).

Le même sondage montre que les Français sont de plus en plus nombreux à préparer eux-mêmes l'organisation de leurs obsèques ou à envisager de le faire.

Le deuil n'est plus aussi visible (la tradition voulait qu'on s'habille en noir pendant 9 mois pour un parent, un an pour le conjoint), la pratique religieuse recule, et 25% des morts sont incinérés. François Michaud-Nérard, directeur des Services funéraires-Ville de Paris, parle même de "révolution de la mort" : nos sociétés occidentales du XXIème siècle semblent vouloir gommer les rites traditionnels, alors que toutes les sociétés primitives ont au contraire développé un culte des morts.

Même la préoccupation très actuelle pour l'environnement est présente dans l'univers funéraire : une association de Calais, qui fabrique des meubles en carton, vient de présenter un prototype de cercueil "écologique et économique", constitué de cylindres de carton, et destiné uniquement à la crémation.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.