Les deux dirigeants de l'usine Molex sont libres
“Soulagé”, mais “fatigué”. Marcus Kerriou, le co-gérant de Molex, a quitté l'usine en fin de journée. Il y était retenu depuis hier après-midi, en compagnie de la directrice des ressources humaines, Coline Colboc.
Malgré la fatigue - et sous les huées - les deux dirigeants se sont dirigés vers la préfecture, à Toulouse, où des négociations se sont tenues sans tarder.
_ La DRH, fatiguée elle aussi, parlait de définir un calendrier de négociations. Les syndicats, remontés, voulaient commencer à négocier tout de suite... Tous se retrouveront, quoi qu'il en soit, demain matin. Autour de la table se retrouvent direction, représentants syndicaux et représentants de la préfecture.
Il aura fallu l'intervention de la justice, pour que les dirigeants soient libérés. Lors d'une audience en référé, devant le tribunal de grande instance de Toulouse, la juge avait exigé la fin de la séquestration comme préalable à toute négociation. Sinon, la juge avait prévu une nouvelle audience à 21h, à la suite de laquelle la force publique aurait été employée.
Cela n'aura pas été le cas. Les salariés ont préféré en rester là. Selon l'accord entériné en justice, l'usine Molex va être totalement évacuée pour la nuit. Histoire d'apaiser la situation...
Car sur le fond de l'affaire, rien n'est réglé. Les salariés accusent leurs dirigeants de détourner la production vers ses autres sites, pour fermer celui de Villemur-sur-Tarn.
_ Ce qui fait bondir la direction. Dans un communiqué, Molex s'inscrit en faux. “L'usine ne fonctionne qu'à 30% de sa capacité habituelle, ce qui entraîne des retards de livraison dramatiques.”, explique-t-elle. “Molex Automotiv SARL se voit donc obligée de prendre des mesures alternatives pour sécuriser la production de ses clients si une production normale ne reprend pas sur le site”.
Guillaume Gaven, avec agences
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