Les chômeurs plus sévèrement contrôlés
Les partenaires sociaux sont prévenus : les négociations qui débutent jeudi sur la réforme de l'assurance-chômage se veulent d'importance. Le ministère de l'Emploi prévoit notamment des sanctions renforcées au bout de six mois pour les demandeurs d'emploi qui s'installent “trop durablement” dans le chômage ; c'est du moins ce que croit savoir aujourd'hui le journal les Echos.
En fait, pendant les six premiers mois, le chômeur sera tenu d'accepter tout emploi conforme à sa formation, ses qualifications, etc. Après, changement complet de décor : le chômeur devra accepter tout emploi requérant moins de deux heures de transport par jour et rémunéré, par exemple, au moins 70% de son salaire antérieur - ce que le texte appelle OVE, offre valable d'emploi.
Ces obligations seraient écrites noir sur blanc, sous forme d'un contrat signé entre le demandeur d'emploi et la future entité qui sera issue de la fusion ANPE-Assedic. Voilà qui ressemble fort à la mort-née CARE, convention d'aide au retour à l'emploi, négociée en 2000 mais jamais appliquée.
_ Car qui dit contrat dit devoirs, mais aussi droits : droit à la formation notamment. Toutes choses qui ne sont pas encore vraiment mises en place...
Dans ce contexte, nul doute que les discussions s'annoncent animées. Elles ne pourront pas vraiment durer trop longtemps : la présentation officielle du texte de la réforme est déjà prévue le 6 mai, lors d'une rencontre tripartite avec le gouvernement, le patronat et les syndicats.
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