Les chiffres de la délinquance s'invitent dans la campagne électorale
Il n’aura fallu que quelques heures pour que la présentation des chiffres de la délinquance 2011 s’invite dans la campagne électorale. Aussitôt, l’intervention du ministre de l’Intérieur terminée, les commentaires ont fusé dans tous les sens. Au chapitre des critiques deux ressortent. Il y a ceux qui contestent la vérité de la baisse de 0.34% des chiffres en 2011. Il y a ceux qui refusent le lien entre délinquance et immigration avancé par Claude Guéant pour justifier l’augmentation du nombre de cambriolage.
La bataille des chiffres
Pour la candidate EELV, Eva Joly, le bilan présenté par Claude Guéant ne correspondant pas à la réalité du terrain. Elle critique cette présentation fourre-tout qui mélange petite délinquance et grand banditisme. Et d’ajouter que le ministre fait surtout de la "communication" avec ses chiffres. Même tonalité pour le socialiste François Rebsamen qui accuse le ministre, exemple à l’appui, de maquiller les chiffres. C’est ainsi que ne seraient pas comptabilisés dans les statistiques, les vols de téléphones portables ainsi que certains actes de vandalisme.
Les extrêmes analysent différemment la hausse du nombre de cambriolages
L’un des points qui divise également la classe politique concerne la hausse du nombre de cambriolages. Une hausse qui atteint l’année dernière 16% et que le ministre met sur le compte de certaines personnes originaires d’Europe centrale et orientale.
Si pour la candidate du front national, Marine Le Pen il s’agit de l’échec le plus flagrant du duo Sarkozy/Guéant. Il permet surtout ajoute la candidate frontiste "de faire le lien entre immigration et délinquance ". Une analyse que ne partage pas du tout la candidate de LO. Nathalie Arthaud a immédiatement dénoncé des propos "scandaleux" du ministre, l’accusant dans la foulée de "xénophobie" .
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