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Les cadres de Molex libérés par les salariés, après 24 heures de séquestration

Des salariés du site de Villemur-sur-Tarn de l'équipementier automobile américain Molex retenaient depuis hier soir le co-gérant de la filiale française du groupe, Marcus Kerriou, ainsi que la directrice des ressources humaines, Coline Colboc. Un nouvel acte de séquestration pour protester contre la fermeture du site, prévue pour juin 2009. _ Les deux dirigeants ont été libérés ce soir.
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Leur séquestration aura duré près de 12 heures, dans les locaux de l'usine de Villemur sur Tarn. Rappel des faits :

"Nous retenons ces deux dirigeants depuis la fin de l'après-midi et nous leur avons apporté de la nourriture et des matelas dans la soirée pour qu'ils passent la nuit", avait indiqué hier soir Pierre Bellegarde, délégué CGT... Deux dirigeants de la société Molex de Villemur (en Haute-Garonne) ont donc passé la nuit à l'usine, séquestrés par le personnel de cette entreprise spécialisée dans la connectique automobile.

Le site français de Molex, qui emploie 290 salariés, devrait fermer définitivement en juin. La maison-mère américaine invoque une "absence de rentabilité". Mais les salariés affirment avoir été trompés.

Ce matin, c'était toujours le statu quo. Les syndicats dénoncent les méthodes de la direction, prête à tout selon eux, même au pillage de savoir-faire. "La semaine dernière, nous avons découvert que nous avions dupliqué tout notre savoir-faire, tous nos outils et tous nos moules aux Etats-Unis", explique Denis Parise, secrétaire CGT au Comité d'entreprise de Molex, persuadé que la fermeture du site de Villemur a été calculée de longue date. " Ils se sont servis de nous ", ajoute le syndicaliste, qui attend de ses dirigeant du site français qu'ils négocient et transmettent les revendications des salariés Outre-atlantique.
_ Mais pas question, dans ces conditions, de discuter avec les salariés, explique de son côté la direction. " Dans cette situation de séquestration, je ne négocierai pas ", affirme Marcus Kerriou, un des dirigeants séquestrés.

Cécile Mimaut

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