Le Salon de l'Agriculture ferme ses portes, fréquentation en baisse
Les organisateurs du Salon de l'Agriculture scrutent chaque année avec attention les chiffres de fréquentation. Aevc 691.000 visiteurs cette année, cette 52e édition du rendez-vous de la Porte de Versailles à Paris en a accueilli un peu moins que l'année dernière, où 703.000 personnes s'étaient pressées dans ses allées. Une performance qui demeure remarquable, en raison notamment du contexte sécuritaire, avec le plan Vigipirate à son plus haut niveau, qui faisait craindre pour la popularité du salon. Il reste, en définitive, le plus fréquenté en France, au plus grand bonheur du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll.
691 000 visiteurs au #SIA2015, une des plus fortes affluences. Beau message de confiance et de passion des Français pour leur agriculture.
— Stéphane Le Foll (@SLeFoll) March 1, 2015
Cette année, il aura beaucoup été question de modernité, et de nouvelles technologies dans la plus grande ferme de France. Alors que la France accueillera en décembre prochain une grande conférence sur le climat, voulue comme capitale par François Hollande, la présentation de drones, GPS ou machines agricoles plus propres se sont multipliées Porte de Versailles. Une évolution qui reste, quand même, source de tensions dans le monde agricole, dans lequel plusieurs visions s'affrontent.
Le Front national au centre du jeu
Comme d'habitude, le Salon de l'Agriculture a également été un terrain de campagne activement labouré par les hommes politiques, d'autant plus à un mois des élections départementales qui affolent dans tous les camps. Et cette année, le Front national était dans toutes les têtes, et beaucoup de mots des visiteurs prestigieux du salon. Manuel Valls et Nicolas Sarkozy ont tous deux dénoncé le discours du FN, appelant les agriculteurs à ne pas s'en rapprocher. De son côté, la présidente du parti d'extrême droite Marine Le Pen est venue jeudi au salon, passant plus de huit heures dans les allées, en opération séduction auprès d'un monde agricole dont elle parvient de plus en plus à rallier les voix.
De quoi scandaliser certains, des syndicats comme la Confédération paysanne mais aussi des personnalités politiques de premier plan qui expliquant que le discours anti-Union européenne développé par le FN ne pouvait convaincre les paysans, eux qui restent pour beaucoup dépendants des aides de la politique agricole commune (PAC).
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