Le Revenu de solidarité active en voie d'allègement
Le RSA, cher au Haut commissaire aux solidarités, Martin Hirsch, pourrait subir une cure d'amaigrissement. Hier à Cahors, le président de la République a laissé entendre qu'il faudrait réduire la voilure.
Face à cette rebuffade élyséenne, précédée depuis plusieurs mois par la grogne des députés UMP, Martin Hirsch répète que ce dispositif est un investissement rentable qu'il faut généraliser au plus vite pour
en tirer les bénéfices rapidement : “le RSA est un investissement. Au début, cela coûte de l'argent pour amorcer la pompe mais au final c'est tout le pays qui y gagnera”, explique-t-il.
Selon le quotidien “Le Figaro”, qui cite une source gouvernementale, l'Etat n'aurait qu'un milliard d'euros à consacrer au RSA alors que Martin Hirsch évalue sa généralisation à 2 ou 3 milliards.
L'ancien président d'Emmaüs France n'hésite pas à mettre sa démission dans la balance s'il n'obtient pas satisfaction. Et il prévient qu'il ne “fera pas au rabais” le RSA. Mais dans l'hebdomadaire “Le Pèlerin” à paraître demain, il tempère : “ce qui ne peut, à mes yeux, être remis en cause, ce sont les principes du RSA et sa contribution à la réduction de la pauvreté. C'est en cela que je dis que je ne le ferai pas au rabais”, ouvrant la voie à des discussions.
Le dispositif, qui garantit à un allocataire de minima social une augmentation de ses revenus lorsqu'il trouve un emploi, est pour l'instant expérimenté dans 34 départements. Sans pour autant convaincre tous les conseils généraux.
Après trois années d'amélioration, le déficit public s'est aggravé de 7,7 milliards d'euros en 2007 pour atteindre 50,3 milliards, soit 2,7% du produit intérieur brut. Dans ce contexte, l'opposition socialiste dénonce l'enterrement du RSA.
Grégoire Lecalot, avec agences
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