Le RER A paralysé par une grève spontanée

Trafic totalement interrompu. Pas un seul train ne circule entre Saint-Germain-en-Laye et les deux terminus de l'est, Boissy-saint-Léger et Marne-la-Vallée. Sur la ligne A du RER, les conducteurs sont en grève - un mouvement spontané, disent-ils, qui fait suite à l'agression de l'un d'eux, hier en gare de Chatou-Croissy, dans les Yvelines. Le mouvement est parti pour durer la journée, selon la CGT.

Par ricochets, le trafic est assez perturbé sur le réseau banlieue de la garde Saint-Lazare. La SNCF n'est normalement pas affectée par la grève, sauf que, comme la connexion ne se fait plus, elle doit dévier des trains.
_ C'est toute la périlleuse organisation de la ligne qui est mise à mal. Car le RER A est géré conjointement par la RATP et la SNCF - le train change de conducteur à Nanterre...

Au-delà de l'agression, les conducteurs profitent de l'occasion pour dénoncer leurs conditions de travail. “Actuellement, les passagers sont transportés dans des
conditions abominables, ce n'est plus digne d'un service public”, explique ainsi le délégué CGT Yannick Le Bohec. Qui ajoute : “les conducteurs veulent mettre l'accent sur le vécu quotidien des agents par rapport à ce qu'ils subissent comme insultes en raison de la dégradation de la régularité sur la ligne A. Il y a un vrai problème relationnel entre voyageurs et conducteurs.”
_ Crachats sur les vitres, insultes quotidiennes : pas facile d'aller travailler dans ces conditions. D'autant que les conducteurs n'y sont pour rien. Il y a manifestement une augmentation du trafic (demandée le 4 février par des élus et acceptée par la RATP) qui a dégradé la régularité.

Quant aux agresseurs d'hier, ils ont été rapidement identifiés sur les bandes vidéo, et interpellés.

Guillaume Gaven avec agences