Le carburant revient dans les pompes
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Dans les raffineries
Les expéditions de carburants ont repris dans quatre des 12 raffineries françaises après la réquisition de salariés grévistes dans la raffinerie Total de Grandpuits, la levée du mouvement de blocage des personnels, grévistes ou non, des raffineries d'Exxon Mobil à Fos-sur-Mer et Port-Jérôme et de Petroplus à Reichstett.
Les salariés, grévistes ou non, des huit autres raffineries du pays poursuivent le blocage de la sortie de carburants.Toutes les raffineries françaises sont à l’arrêt, à l'exception de celle d'Exxon Mobil à Fos-sur-Mer, qui fonctionnait au débit minimum.
La direction d'Exxon a déclaré hier “continuer de chercher toutes les solutions d'approvisionnement alternatives” pour pallier le manque de brut dû à la grève sur les terminaux pétroliers de Fos-Lavera.
Pour reprendre la production, 10 raffineries dépendent en grande partie des terminaux pétroliers en grève de Fos-Lavera et du Havre.
Les salariés de la raffinerie Total de Donges (Loire-Atlantique) ont d'ores et déjà reconduit la grève jusqu'au 29 octobre.- Dans les stations-service
Les pouvoirs publics se fixent pour objectif 80% de stations-service “en état de fonctionner” aujourd’hui a déclaré Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Energie.
La France n'est pas menacée par une véritable pénurie de carburant mais un retour à la normale n'est pas prévu avant plusieurs jours, avaient dit vendredi le gouvernement et les industriels.- Dans les dépôts pétroliers
Plus aucun dépôt pétrolier sur le territoire français n'est bloqué a déclaré un porte-parole de l'Union française des industries pétrolières (Ufip).
Outre les dépôts dans les raffineries, la France possède 219 dépôts pétroliers dont quelques-uns ont été bloqués de manière sporadique par des opposants à la réforme des retraites venant de différentes branches professionnelles.
_ Le gouvernement a ordonné l'usage de la force pour débloquer une vingtaine de dépôts depuis plusieurs jours. Il a prévenu qu'il le ferait chaque fois que nécessaire.- Les terminaux pétroliers
Les terminaux pétroliers de Fos-Lavera (Bouches-du-Rhône), qui approvisionnent en pétrole brut six raffineries françaises, sont en grève depuis 29 jours pour protester contre l'application locale de la réforme portuaire.
Le nombre de pétroliers bloqués sur la rade de Fos et Marseille s'élève à 57, contre 47 il y a une semaine.
_ Les salariés du terminal pétrolier du Havre (Seine-Maritime), en grève depuis le 13 octobre, bloquent toujours l'entrée dans le port de 13 pétroliers dont 10 de pétrole brut. Ce terminal approvisionne entre autres quatre raffineries du nord de la France.- Les terminaux méthaniers
Un terminal méthanier a pour fonction de regazéifier du gaz naturel transporté sous forme liquide (GNL) par bateau puis de l'injecter sur le réseau de transport.
Les salariés en grève de Montoir de Bretagne (Loire Atlantique) ont accueilli samedi un méthanier pour des raisons techniques. Le terminal fonctionne au minimum technique pour des raisons de sécurité, a dit un représentant de la CGT.
Les salariés des deux autres terminaux méthaniers de Fos -Tonkin et Fos-Cavaou sont toujours en grève, selon la CGT.
Selon GDF Suez, les terminaux de Montoir et Fos-Tonkin sont toujours à l'arrêt.
Environ 30% de l'approvisionnement en gaz naturel de la France proviennent des terminaux méthaniers et 70% des gazoducs.- Les centres de stockage souterrain de gaz naturel
Les salariés du plus grand centre de stockage souterrain français à Chémery (Loir-et-Cher) réinjecte depuis hier matin du gaz sur le réseau, explique une porte-parole de GDF Suez.
“Il n'y a pas de stockage à l'arrêt pour cause de grève”, a-t-elle dit.
Les salariés de Chémery ont repris le travail hier, a confirmé la CGT, expliquant que les salariés des centres de stockages français avaient décidé de poursuivre le mouvement de grève de manière ponctuelle sans que cela n'affecte l'injection de gaz sur le réseau.
_ La France possède au total 12 centres de stockage souterrain de gaz naturel.Mikaël Roparz, avec agences
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