Cet article date de plus de treize ans.

La police parisienne a la main lourde sur les cyclistes

Le nombre de contraventions sur les cyclistes a été multiplié par quatre en un an à Paris. La préfecture brandit l’argument de la sécurité.
Article rédigé par franceinfo
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Avec les Vélib’, le nombre de cyclistes dans la capitale a explosé. En à peine deux mois, les petits vélos gris ont enregistré près de 4 millions de locations. Un succès selon la mairie de Paris. Une augmentation qui a été accompagnée de celle des contraventions pour les cyclistes.

Débutants ou expérimentés, utilisant un Vélib’ ou leur bicyclette personnelle, personne n’est épargné. De 159 en août 2006, le nombre de PV distribué aux cyclistes est passé à 668 en août 2007. La préfecture avait prévenu qu’avec plus de 10.000 vélos supplémentaires dans les rues à la mi-juillet (et près de 15.000 en septembre), elle veillerait au grain.

Les fautes sanctionnées par la police ? Exactement les mêmes que celle commises par les automobilistes : feux rouges, priorités, etc. A la différence près que jusqu’à présent, les cyclistes, comme les piétons, se moquaient pas mal de la signalisation routière. Nombre d’entre eux allant jusqu'à défier les sens interdit.

Si le règlement n’est pas infléchi, comme le demandent des associations de cyclistes, il va falloir revoir son comportement. En effet, pour la préfecture, la petite reine n’a pas tous les droits. Parfois, en plus des 90 euros d’amende pour un feu rouge, le cycliste verbalisé se voit même infliger un retrait de quatre points sur son permis. Mais là, il faut savoir qu'une circulaire de 2004 stipule "qu'il ne peut y avoir retrait de points que pour les infractions commises au moyen de véhicules pour la conduite desquels un permis de conduire est exigé".

Une infraction au code de la route, commise à vélo, ne peut donc donner lieu à retrait de points... mais reste passible d'une sanction pénale.

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