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La police en grève... des PV

Le syndicat de police Alliance appelle ce lundi tous les fonctionnaires de police à faire la grève des PV, du moins pour les infractions qualifiées de légères. Le syndicat espère ainsi contourner la privation du droit de grève qui touche les policiers. Il dénonce la réforme pénale préparée par le gouvernement, celle sur les retraites et veut faire connaître les difficultés quotidiennes de la police.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Pierre Neveu Radio France)

Quoi de plus efficace pour rapprocher la police de la population qu'une grève des PV ? C'est le raisonnement tenu par le syndicat de police Alliance, traditionnellement classé à droite. La loi prive en effet les fonctionnaires de police du droit de grève - au même titre que les militaires, les magistrats, le personnel pénitentiaire etc - alors, le syndicat propose une journée sans petit papillon vert ce lundi. Du moins pour les infractions légères, car les plus graves seront tout de même verbalisées.

"Nous souhaitons nous rapprocher de la population pour faire connaître nos difficultés, les risques de la réforme pénale et les risques liés aux contraintes budgétaires, au manque d'effectifs ", explique le secrétaire général d'Alliance, Jean-Claude Delage.

Achevé fin août, le projet de réforme pénale soulève en effet une inquiétude qui dépasse les habituels clivages politiques entre syndicats de police, puisqu'en fin de semaine, quatre d'entre eux, Unité SGP police, l'Unsa police, le SCPN (commissaires) et le SCSI (cadres), ont demandé conjointement avec l'Union syndicale des magistrats (USM) à être reçus par le ministre de l'Intérieur et la garde des Sceaux.

La question de la responsabilité et des moyens humains et matériels est aussi pointée. Et les policiers entendent aussi protester contre la réforme des retraites.

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