La métropole dans la rue pour soutenir les Guadeloupéens
Certains des manifestants portaient un brassard blanc, en signe de deuil après la mort de Jacques Bino, tué par balle sur un barrage dans la nuit de mardi à mercredi en Guadeloupe. Le syndicaliste sera inhumé demain sur l’ile. Une minute de silence a été respectée par les manifestants, dont certains brandissaient des portraits de Jacques Bino.
Quelque 10.000 (police) à 30.000 (organisateurs) personnes, la plupart d’origine antillaise, ont ainsi défilé dans le calme de la Place de la République à la Place de la Nation, derrière une banderole "Continuité LKP". Au rang des politiques, on notait la présence d’Harlem Désir (PS), Denis Baupin (Verts), Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche), Arlette Laguiller et Nathalie Arthaud (LO) et Alain Krivine (NPA). Suivaient des cortèges de la CGT, de la CFDT et de Sud.
Pour Razzy Hammadi, "il y a une revendication de dignité et de respect qui est universelle. Ce n'est pas une manifestation de Noirs et d'Antillais, ce n'est pas un territoire particulier (…) Le gouvernement doit accepter sa défaite", a lancé le secrétaire national du PS aux services publics.
Paris, Lyon, Marseille...
Parmi les banderoles et slogans, on pouvait lire ou entendre "la vie est chère sous les cocotiers", "200 euros ici aussi, yes we can", "Dom-Tom métropole solidarité" et "Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion : ce combat est le nôtre".
A Nantes, 700 manifestants ont défilé, une centaine à Strasbourg et quelque
200 à Lyon, Lille, Rennes et Limoges. Environ 500 personnes se sont rassemblées
à Marseille, ou encore à Toulouse à l'appel de l'Amicale des Guyanais et Antillais (AGART).
Pendant ce temps, en Guadeloupe, des centaines de personnes sont allées se recueillir devant la dépouille de Jacques Bino, exposée au Palais de la mutualité, le QG du LKP à Pointe-à-Pitre.
Gilles Halais avec agences
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