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La "Manif pour tous" veut faire son grand retour

Après avoir manifesté contre le mariage homosexuel au printemps dernier, la "Manif pour tous" redescend dans la rue ce dimanche, contre la procréation médicalement assistée pour les lesbiennes, et la gestation pour autrui. Manifestation sous haute surveillance : 2.000 à 3.000 policiers et gendarmes sont mobilisés. Le parcours ira de la place de l'Ecole militaire à la place Denfert-Rochereau.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

La police attend 80.000 à 100.000 manifestants, les organisateurs parlent de 200.000 personnes, et veulent croire à leur grand retour dans les rues... Après les manifestations du printemps dernier contre le mariage homosexuel, la "Manif pour tous" se mobilise contre la PMA, la procréation médicalement assistée pour les couples de femmes, et contre la GPA, la gestation pour autrui. "Nous sommes opposés au projet de loi famille tel qu'il est défini" , dit Ludovine de la Rochère, la présidente de la Manif pour tous.

Sauf que... le futur projet de loi sur la famille, qui doit être présenté en conseil des ministres au mois d'avril, ne prévoit pas d'ouvrir la PMA aux couples de lesbiennes, ni d'autoriser les mères porteuses en France.

2.000 à 3.000 forces de l'ordre sur le pont

Une manifestation sans objet, donc ? Une manifestation difficile à mettre sur pied, en tout état de cause. Après des négociations serrées avec la préfecture de police, un accord a été trouvé vendredi sur le parcours - les manifestants quitteront la place de l'Ecole militaire à 13 heures, direction Denfert-Rochereau. 2.000 à 3.000 policiers et gendarmes seront mobilisés, "compte-tenu des risques de troubles à l'ordre public", selon la préfecture - la manif de dimanche dernier est dans tous les esprits.

La "Manif pour tous" a aussi mobilisé un bon millier de bénévoles pour assurer l'accueil, ainsi qu'un service de sécurité de plusieurs centaines de personnes, et plusieurs dizaines d'agents privés. Elle voulait aussi missionner deux huissiers de justice, chargés de constater l'attitude des forces de l'ordre, soupçonnées d'interpeller "à l'aveugle" : la juge des référés le leur a interdit samedi. Ambiance...

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