La Cimade voit sa mission dans les centres de rétention prolongée
C'est un peu contraint et forcé qu'Eric Besson s'exécute. Lui qui avait désiré "casser" le monopole de la Cimade dans les centres de rétention administrative - et ouvrir l'aide aux étrangers à six associations - doit faire machine arrière...
_ La faute à ce jugement en référé du tribunal administratif de Paris, hier (voir article). “Le juge me demande de suspendre la signature, bien évidemment je vais le faire”, dit-il.
Le mandat de la Cimade expirait officiellement le 2 juin. A compter de mardi, ce devaient être six associations qui devaient prendre le relais. La justice en a décidé autrement
_ La Cimade, appuyée de nombreuses autres associations, dénonçait notamment la rédaction de l'appel d'offre qui ne prévoyait plus qu'une simple “information” des étrangers sur leurs droits, et non une véritable assistance juridique, alors que les procédures de recours sont complexes.
Aujourd'hui, le ministre de l'Immigration a annoncé qu'il allait proposer à la Cimade de signer une convention “prolongeant de trois mois son action, afin de permettre que les étrangers en situation irrégulière soient toujours suivis, accompagnés”.
Mais les choses n'en resteront pas là : la justice doit maintenant se prononcer sur le fond. “Si sur le fond le tribunal met en cause le décret” attribuant l'aide aux
étrangers aux six associations, conclut le ministre, “je proposerai un nouvel appel d'offre tenant compte scrupuleusement de l'avis du juge”.
Guillaume Gaven, avec agences
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