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La CFDT en congrès, au chevet des retraites

La réforme des retraites sera l’un des principaux débats du 47e congrès de la CFDT qui s’ouvre cet après-midi. Avec notamment une résolution sur la hausse de la durée de cotisation et ses contreparties. François Chérèque devrait être réélu jeudi prochain pour un troisième et dernier mandat à la tête de la CFDT…
Article rédigé par franceinfo
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En 2003, François Chérèque avait signé un blanc-seing au ministre du Travail de l’époque, un certain François Fillon, qui ficelait une première réforme des retraites. Allégeance très coûteuse pour la CFDT : quelque 80.000 militants décident de déchirer leur carte au cours des années suivantes.

Cette fois, on ne l’y reprendra pas.
_ Le progressiste François Chérèque, qui devrait être réélu jeudi au poste de secrétaire général pour un troisième et dernier mandat, le dit à cor et à cri : pas question de signer la réforme Woerth en l’état. Le leader de la CFDT parle même d’une "opposition frontale" et l’intersyndicale CGT, CFDT, CFTC, FSU, UNSA et Solidaires appelle à une nouvelle journée de mobilisation le 24 juin.

“Non négociable”

Le débat sur l’avenir des retraites va donc être au cœur du 47e congrès de la CFDT, destiné à donner le cap pour les quatre prochaines années.
_ Trois résolutions seront proposées aux 1.500 délégués attendus à Tours : l’une sur les "conditions de l’augmentation de la durée de cotisation" (comprenez : les contreparties à obtenir du gouvernement), l’autre sur les "conditions d’unification des régimes" (il y en a 37) et la troisième sur le financement des retraites, avec l’intégration des revenus des capitaux.

Quant au report de l’âge légal de départ à la retraite, il n’est même pas proposé au débat.
_ C’est un point "non négociable", réaffirme Chérèque. Dans ce contexte, la confirmation du gouvernement sur cette question a donc été prise comme une provocation. Car pour la CFDT, cette piste accroît les inégalités vis-à-vis des carrières longues, de la pénibilité et des carrières précaires. Bref, les ouvriers et les femmes en seront les premières (et les seules ?) victimes.

La tenue de ce congrès à un moment charnière sera donc particulièrement suivie par le gouvernement. Le ministre Eric Woerth a justement pris la précaution de ne pas entrer dans le dur de sa réforme en plein congrès de la CFDT : le projet de loi ne sera dévoilé qu’autour du 20 juin.

Gilles Halais, avec agences

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