L'équipementier MAG Dubaï intéressé par Continental-Clairoix
Les “Contis” s'étaient donné rendez-vous dans les rues d'Hanovre. Les Français de Clairoix, dans l'Oise et les Allemand d'Hanovre. Ils étaient 3.000 salariés des deux sites menacés de fermeture à défiler devant le siège de l'entreprise, où se tenait un conseil d'administration. Aucun débordement à déplorer. La manifestation s'est achevée en début d'après-midi.
A leur retour en France, les salariés ont pu apprendre officiellement le nom du “repreneur sérieux”, évoqué par le gouvernement. Il s'agit de l'équipementier automobile MAG Dubaï, dont les initiales sont celles de son patron, Moafaq Al Gaddahun.
Le ministre de la Relance, Patrick Devedjian, dresse un portrait flatteur de l'entreprise: c'est “un très grand distributeur de pneus” et il serait “désireux d'en devenir producteur”.
Et le ministre de poursuivre en accusant Continental de vouloir faire capoter projet : “ le problème, c'est Continental ”, “qui ne souhaite pas qu'il y ait un repreneur ” pour ne pas se créer de concurrent, a-t-il accusé sur France 2 ce soir
Continental refuserait même à MAG la possibilité de visiter l'usine, d'après lui. Des représentants de l'équipementier allemand seraient allés à Dubaï “pour tenter de dissuader”" MAG “de se porter candidat”, a-t-il pointé.
_ Le groupe allemand a contesté ne pas étudier la proposition: “à chaque fois qu'une marque d'intérêt est reçue, Continental étudie la situation avec un sérieux absolu”, a déclaré son vice-président Bernhard Trilken.
Toutefois, Continental ne pense pas recevoir d'offre d'un spécialiste de la fabrication de pneus “dans un contexte économique aussi difficile”.
“Nous avons examiné tous les scénarii et nous ne voyons aucune alternative” à la fermeture, a même déclaré le président de Continental, Karl-Thomas Neumann, au cours de l'assemblée générale des actionnaires à Hanovre.
_ “Nous prenons contact avec M. Devedjian pour voir quelles sont ses
informations”, a ajouté un porte-parole de l'entreprise.
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