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L'épave retrouvée au large de Haïti n'est pas le bateau de Christophe Colomb

Sur la base des conclusions de ses experts envoyés sur place, l'Unesco indique lundi que l'épave retrouvée au large d'Haïti n'est pas celle de la Santa Maria de Christophe Colomb. Des archéologues américains l'avaient affirmé au mois de mai. Mais les éléments du navire ne correspondent pas à la bonne époque.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (En mai l'Américain Barry Clifford affirmait avoir découvert l'épave de Christophe Colomb © REUTERS / Brendan McDermid)

Déception pour tous les passionnés d'Histoire qui pensaient que le navire Santa Maria de Christophe Colomb avait été retrouvé en mai dernier au large d'Haïti. L'Unesco annonce lundi que l'épave ne peut pas être la nef de l'explorateur, comme l'affirmaient des archéologues américains au mois de mai dernier.

"Il y a maintenant une preuve incontestable que l'épave est celle d'un navire d'une période beaucoup plus tardive" , indique l'organisation qui avait envoyé des experts sur place à la demande du gouvernement haïtien, qui craignait notamment des pillages.  

►►► Lire le rapport de l'Unesco (en PDF)

Eléments de fixation datant du 17e ou 18e et non de 1492

Le rapport d'experts, s'appuyant sur des fouilles sous-marines effectuées du 9 au 14 septembre, souligne que "les éléments de fixation trouvés sur le site (...) témoignent d'une technique d'assemblage remontant à la fin du 17e siècle ou du 18e siècle". Ces fixations sont en cuivre, alors qu'auparavant "les éléments de fixation utilisés dans la construction navale étaient en fer ou en bois", relève l'Unesco. Il ne peut donc pas s'agir du bateau de Christophe Colomb qui a sombré dans la nuit du 24 au 25 décembre 1492, l'un de ses trois navires lors de la traversée de l'Atlantique.

Cette image extraite du rapport de l'Unesco montre notamment une fixation en cuivre (CV10) :

  (Extrait du rapport de l'Unesco qui montre notamment une fixation en cuivre (CV10) © Unesco)

Une épave trop loin du rivage, selon le journal de Christophe Colomb

"Par ailleurs, au vu des récits d'époque - notamment le journal de bord de Christophe Colomb retranscrit par Bartolomé de Las Casas -, l'épave se trouve trop loin du rivage pour être celle de la Santa Maria", souligne l'Unesco dans son rapport. L'organisation préconise que de nouvelles explorations soient menées, afin de localiser la véritable épave de la Santa Maria.

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