Wissous Plage: l'interdiction du port de signes religieux suspendue
Le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) et deux femmes voilées qui s'étaient vues refuser l'entrée de Wissous Plage samedi ont saisi en référé le tribunal administratif de Versailles. Ils contestaient la légalité du nouveau règlement du lieu, entré en vigueur le 7 août, selon Elsa Ray, porte-parole du CCIF. Ce règlement stipulait que l’accès pouvait "être refusé aux personnes portant de manière ostentatoire des signes religieux susceptibles d'occasionner un trouble à l'ordre public (niqab ou burqa, croix ou étoile de dimensions manifestement excessives) ".
Si le réglement est suspendu, cette décision reste provisoire, le juge des référés ne statuant pas sur le fond de l'affaire. Celle-ci devra faire l'objet d'une nouvelle audience devant la justice administrative.
"Un déliquant récidiviste "
En juillet, trois autres femmes avaient été interdites d’accès à Wissous Plage par le maire UMP Richard Trinquier, déjà connu pour s'être armé lui-même par arrêté municipal ou pour avoir voulu baptiser une rue de sa ville du nom d'un général de l'OAS. Le règlement de l’époque interdisait l’entrée à Wissous Plage “à toute personne ayant une tenue inappropriée ou contraire aux règles de décence ou le port de tout signe religieux ”. Ce réglement avait alors été suspendu en urgence par le même tribunal, le 12 juillet dernier.
"On a affaire à un délinquant récidiviste. On espère que cette fois, ce sera la dernière fois et que la leçon portera ", a réagi Elsa Ray après la suspension du nouveau règlement.
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