Préserver l'efficacité de la politique de d'éloignement desclandestins. Objectif affiché de ce nouveau projet de loi porté par le ministrede l'Intérieur, Manuel Valls. Il sera présenté vendredi en Conseil desMinistres, à la mi-octobre à la commission des Lois au Sénat, pour un vote finalen novembre prochain. Une rétention administrative de 16 heures maximum remplacera lagarde à vueLes étrangers en situation irrégulière ne pourront plus êtreretenus plus de 16 heures dans un commissariat. Ils seront placés "sousle contrôle de l'autorité judiciaire". Une décision de la Cour decassation, le 5 juillet dernier, interdisait de placer en garde à vue lessans-papiers.Les policiers ne pouvaient alors les retenir plus de quatreheures, délai maximal prévu par la procédure de vérification d'identité.Problème : cela ne permettait pas aux autorités d'engager une éventuelleprocédure d'expulsion. Cela sera désormais possible.Le délit de solidarité abrogéC'était l'une des demandes, pressante et répétée des associationsde défense des migrants. Le "délit de solidarité" punissait les personnesaidant de manière désintéressée un clandestin. Apporter de l'aide morale, àmanger ou des vêtements par exemple. Cette loi a longtemps porté à polémique,le délit étant passible de 5 ans de prison et 30.000 euros d'amendes.Réaction mitigée cependant de Pierre Henry, directeur général de France Terred'Asile. "Il faut se demander quelles sont lesgaranties données aux personnes retenues ? Est-ce que les avocats, lesassociations auront droit d'accéder aux locaux ?" s'est-il interrogé.L'an dernier, sur près de 100.000 étrangers ayant fait l'objetd'une procédure pour séjour illégal, 60.000 avaient été placés en garde à vue,selon les associations.