Un médecin condamné pour ne pas avoir décelé une tumeur
Le jeune homme qu'il devait soigner est mort en 2006 d'une tumeur au cerveau.
Il n'avait pas su détecter une tumeur chez son patient. Pire, ce médecin de l'hôpital de Fourmies (Nord) aurait précipité le décès du malade. Il a été condamné, mercredi 22 janvier, par le tribunal correctionnel d'Avesnes-sur-Helpe, à cinq mois de prison avec sursis et 8 000 euros d'amende pour ne pas avoir diagnostiqué une tumeur cancéreuse chez un jeune homme mort en 2006, selon l'AFP et La Voix du Nord.
Le médecin "n'avait absolument pas détecté la tumeur et réalisé des actes médicaux, et notamment une ponction lombaire qui s'est révélée totalement contre-indiquée dans le contexte", a déclaré à l'AFP Emmanuel Riglaire, avocat de la famille de Grégory Maurcot, décédé à l'âge de 23 ans d'une tumeur au cerveau. Le tribunal a considéré que la ponction pratiquée sur le jeune homme avait "accéléré la dégradation de son état et entraîné directement son décès", selon Emmanuel Riglaire.
"Il a trinqué pour tout le monde"
Trois autres médecins étaient poursuivis dans cette affaire, comme le premier, pour "homicide involontaire par imprudence ou maladresse", mais ils ont été relaxés. Le tribunal a estimé que l'un d'eux s'était rendu coupable d'une "faute simple", mais que celle-ci ne permettait pas d'entrer en voie de condamnation. Il s'agit, selon Emmanuel Riglaire, du "premier dossier d'une longue liste d'affaires qui sont au stade de l'instruction pour des drames similaires dans cette même structure".
La famille de Grégory Maurcot, venue en nombre, n'a pas été satisfaite par le jugement. Pour l'un de ses membres, cité par La Voix du Nord, "celui qui a été condamné, il a trinqué pour tout le monde. C'était tout un ensemble. Ça aurait déjà dû être celui-là là-bas, le radiologue, c'est avec son scanner que tout ça a commencé."
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