Le ministère de l'Intérieur a affirmé que les faits reprochés à cet imam étaient "particulièrement graves: lors de ses prêches, il a tenu des propos ouvertement hostiles envers lesvaleurs de la République. Il a valorisé le jihad violent, proféré des proposantisémites et justifié le recours à la violence et aux châtiments corporelscontre les femmes. Ces provocations, délibérées, répétées et inacceptables à la discrimination et à la violenceconstituaient une menace pour la société française et pour sa sécurité ". Cetteprocédure d'expulsion avait été engagée par Claude Guéant, elle a donc étépoursuivie par Manuel Valls. Mohammed Hammami, 5enfants, 19 petits-enfants, était enFrance depuis des décennies. Sa mosquée, rue Jean-Pierre Timbaud, se réclamed'une mouvance rigoriste, le Tabligh. A 77 ans et malade, il n'y prêchait presque plus . A la sortie de la prière devant les arcades de lamosquée Omar au coeur du très animé 11e arrondissement, les fidèles tombent des nues en apprenant l'expulsion deleur imam.Devant le café juste en face de la mosquée, un quinquagénaire musulman habitué deslieux nousinterpelle, en colère. Pour lui, ce sont les Français qui sont en train de se radicalisercontre l'islam:"La France est le premier pays contre l'islam, pourquoi?"Dans le hall, nous sollicitons les responsables del'association Foi et pratique propriétaire du lieu de culte, un des membres monsieur Saadek vient nous parler: "Il n'ose pas faire du mal même à un moustique, tout le monde le respecte" .Selon l'avocat de l'imam Hammami, le ministre de l'Intérieuren expulsant son client a eu une attitude populiste et se défoule je cite"contre un vieillard finissant" .