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Tuerie de Bruxelles : Nemmouche fixé sur son extradition le 26 juin

Devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles, Mehdi Nemmouche a expliqué qu'il ne s'opposerait pas à être remis à la Belgique... à condition que celle-ci ne le remette pas à un pays tiers.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (L'arrivée de Mehdi Nemmouche à la cour d'appel de Versaille, sous haute sécurité © Radio France/ Elodie Guéguen)

Cette fois, l'audience a duré 45 minutes - c'est 35 minutes de plus que la précédente... La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles rendra sa décision à la fin du mois, le 26 juin précisément.

Mais l'audience n'a pas été vaine : Mehdi Nemmouche a finalement accepté d'être extradé, après l'avoir refusé à plusieurs reprises. Plus précisément, il a déclaré : "je ne m'opposerai pas à une remise" aux autorités belges "si la Belgique me certifie qu'elle ne m'extradera pas vers un pays tiers" . Pourquoi cette précision ? Parce que deux des victimes de la tuerie étaient israéliennes, et que Nemmouche craint d'être jugé en Israël.

C'est ce qu'a affirmé son avocat à l'audience. "Il est possible que M. Nemmouche soit extradé de la Belgique vers un pays tiers" . Et Me Apolin Pepiezep de redire : "Mon client est français, il a été interpellé en France et une des victimes est française" . Le procès doit se tenir en France, selon lui.

Le ministère public, lui, a demandé son transfèrement en Belgique. L'avocate générale a souligné que "la compétence naturelle liée aux lieux des faits devait être privilégiée" , fustigeant "l'argumentaire fallacieux" et "le manque de décence évident" de la défense qui martèle que la France est compétente dans ce dossier.

Décision, le 26 juin donc. Si la justice française décide de le remettre en Belgique, Nemmouche aura toujours la possibilité de s'y opposer, et de former un pourvoi en cassation dans un délai de trois jours. La cour de cassation dispose alors de 40 jours pour statuer.

D'ici là, l'enquête se poursuit en France et en Belgique, notamment pour savoir si Nemmouche est bien le loup solitaire décrit jusque-là. Bernard Cazeneuve a estimé hier qu'il avait pu bénéficier de complicité, directes ou indirectes, dans son processus de radicalisation.

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