Tariq Ramadan visé par une nouvelle plainte pour viol, en Suisse
Une Suissesse accuse l'islamologue de l'avoir violée et retenue contre son gré dans une chambre d'hôtel, à Genève, en 2008.
C'est une cinquième affaire qui vient s'ajouter au dossier de l'islamologue suisse. Tariq Ramadan est visé par une nouvelle accusation de viol, en Suisse, rapporte vendredi 13 avril la Tribune de Genève (article payant). Une Suissesse, dont l'identité n'a pas été révélée, demande à la justice helvétique de poursuivre le théologien pour "viol avec la circonstance aggravante de la cruauté, séquestration et contrainte sexuelle". Elle l'accuse de l'avoir violée et retenue contre son gré pendant plusieurs heures dans une chambre d'hôtel de Genève en 2008, précise le quotidien.
"J'ai eu peur de mourir"
Sa nouvelle accusatrice, une femme convertie à l'islam qui avait une quarantaine d'années à l'époque des faits, raconte qu'elle rencontrait à l'époque des difficultés familiales et avait cherché le soutien moral de ce professeur, précise La Tribune de Genève, qui a consulté la plainte. Après avoir fait sa connaissance à l'occasion de la signature d'un livre à Genève en 2008, elle avait commencé à correspondre avec lui via les réseaux sociaux. Elle accuse Tariq Ramadan de l'avoir attirée dans sa chambre d'hôtel, où il l'aurait violée et retenue pendant des heures contre son gré. "J'ai eu peur de mourir. J'étais terrifiée et paralysée", raconte-t-elle dans son témoignage.
La victime présumée explique qu'elle était trop effrayée à l'époque pour aller porter plainte, mais qu'elle y a été encouragée par les dépôts de plainte récents pour agression sexuelle à l'encontre de Tariq Ramadan. C'est la cinquième fois que Tariq Ramadan fait l'objet d’accusations similaires. En France, il a été mis en examen, début février, dans deux affaires, lancées par Henda Ayari et "Christelle", un nom d'emprunt. Une troisième plainte pour des viols répétés a été déposée le 7 mars par "Marie". Et une enquête de police est toujours en cours, aux Etats-Unis, après une plainte, déposée le 19 février, concernant une agression sexuelle à Washington.
Si la plainte que j'ai déposé contre T R a pu aider d'autres femmes à libérer leur parole,alors je pense que ts les risques que j'ai pris et tt ce que j'ai subi depuis ce dépôt de plainte en valaient la peine !Je n'ose pas imaginer le nombre de victimes qui gardent le silence...
— Henda Ayari (@Henda_Ayari) April 13, 2018
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.