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Société : une plainte contre l’État pour non-protection d’enfant après des incestes répétés sur une fillette

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Société : une plainte contre l’Etat pour non-protection d’enfant après des incestes répétés sur une fillette
Article rédigé par France 2 - F.Mathieux, F.Blévis, N.Sadok
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Une mère de famille et son avocate accusent l’État de ne pas avoir protégé sa fille. Dès 4 ans, la petite Marie a témoigné des attouchements de son père, à qui la garde a pourtant été laissée.

Sarah Kadi s’est battue contre l’institution judiciaire pendant cinq ans, pour que la parole de sa fille soit entendue et que son agresseur, son père, soit condamné. Séparée de son conjoint depuis la naissance de leur petite Marie, elle doit partager la garde. En 2015, les premiers soupçons apparaissent alors que la petite fille a quatre ans. "Lorsqu’elle en a parlée pour la première fois, elle m’a dit ‘Maman, papa me touche le zizi", témoigne la mère de famille. Marie est alors entendue par des psychologues, spécialistes de l’enfance maltraitée, qui ne voit pas de danger imminent.

Le père finalement incarcéré pour tentative de viol sur une autre mineur

Sarah Kadi décide de porter plainte et Marie est auditionnée par la brigade des mineurs où elle réitère ses accusations. La mère décide de ne plus confier sa fille à son père, au risque de 45 000 euros d’amende et de la prison. "C’est me demander de remettre ma fille au loup", estime Sarah Kadi. Les expertises psychologiques concluent pourtant au comportement incestueux, mais le juge aux affaires familiales lui laisse la garde. Jusqu’à ce que le père soit incarcéré pour tentative de viol sur une autre mineure. L’enfant brise alors le silence, cela n’avait jamais cessé. L’avocate de Sarah Kadi s’apprête à déposer plainte contre l’État pour non-protection d’enfant. Chaque année, 22 000 enfants seraient victimes de violences sexuelles incestueuses en France. Plus de 70 % des plaintes sont classées sans suite. 

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