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Serge Dassault placé en garde à vue

Serge Dassault était convoqué ce mercredi par les policiers qui enquêtent sur des soupçons d'achats de votes à Corbeil-Essonnes, dont il fut maire de 1995 à 2009. Le sénateur UMP, qui fêtera prochainement ses 89 ans, est actuellement entendu sous le régime de la garde à vue. Une mesure applicable depuis une semaine seulement, depuis que le bureau du Sénat a levé l'immunité parlementaire qui protégeait l'avionneur.
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

L'industriel
et sénateur UMP Serge Dassault est entendu ce mercredi par les
enquêteurs qui veulent savoir si l'ancien maire de Corbeil-Essonnes (1995-2009) a
acheté des voix, soit pour sa dernière élection de 2008, soit pour les
élections de son successeur en 2009 et 2010, les scrutins de 2008 et 2009 ayant
été invalidés.

Les juges enquêtent sur sept millions d'euros

Des
"mensonges" selon le sénateur UMP, qui se disait la semaine dernière
"très content de pouvoir enfin dire la vérité aux juges ". "Je dépense mon argent à Corbeil ",
lance Serge Dassault dans sa vidéo diffusée la semaine dernière. "Ce que
j'ai fait à Corbeil c'est quand même formidable
". Formidable, c'est son
avis. Mais légal, peut-être pas. La justice attend des explications sur sept
millions d'euros dépensés pour les deux dernières campagnes municipales. Son
successeur Jean-Pierre Bechter, qui brigue un nouveau mandat, est déjà mis en
examen
notamment pour financement illicite de campagnes électorales. "Je
n'ai jamais acheté une seule voix
", assure-t-il.

►►► A LIRE AUSSI |  Affaire Dassault : le maire de Corbeil-Essonnes en garde à vue

Serge Dassault aura 89 ans en avril. Sa garde à vue, allégée, se déroule à Nanterre - et il pourra rentrer dormir chez lui.

Le sénateur devrait être confronté à d'autres
acteurs du dossier, comme Mamadou Kebe, un habitant de Corbeil qui témoigne
avoir été payé pour ramener des électeurs vers les urnes. Serge Dassault
l'accuse d'extorsion de fonds. Par ailleurs, la justice s'intéresse à la reprise
en 2010 de la grande entreprise d'électronique de Corbeil, Altis, avec l'aide
financière de Serge Dassault. Charlie Hebdo révèle qu'une enquête préliminaire
est ouverte.

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