Serge Dassault au tribunal pour fraude fiscale
L'enquête toujours en cours sur de possibles achats de vote à Corbeil-Essonne avait mis au jour des avoirs cachés à l'étranger par l'industriel, fabricant des avions Rafale et propriétaire du Figaro. Deux ans plus tard, le parquet national financier lui demande de rendre des comptes.
Tirelires occultes et sachets remplis de billets de banque
Le comptable suisse auditionné au printemps 2014 s'est présenté comme l'homme à tout faire chez Dassault. Il a géré les tirelires occultes de Marcel, le fondateur, puis de Serge, l'héritier, qui s'en est servi pour verser des cadeaux à des habitants de Corbeil.
Après l'audition du comptable, qui raconte comment il venait livrer du cash dans des sacs de course près des Champs Elysées à Paris, Serge Dassault n'a plus le choix : son notaire écrit à la cellule de dégrisement de Bercy. Au même moment la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, créée après le scandale Cahuzac, épluche sa déclaration de patrimoine et saisit la justice.
31 millions d’euros cachés au Luxembourg
Ce procès est plutôt embarrassant pour le sénateur. Il n'a pas prévu de venir s'expliquer cet après-midi sur les 31 millions d'euros cachés sur des comptes au Luxembourg, via des fondations au Liechtenstein ou des sociétés écrans. A 91 ans, Serge Dassault est pourtant en pleine forme... Mais Serge Dassault préfère attendre l'issue de la bataille de procédure que vont livrer cet après-midi ses avocats. Pour blanchiment de fraude fiscale il risque jusqu'à cinq ans d'emprisonnement.
La période de prévention s'étale sur 1999-2014. 31 millions est donc le maximum sur les comptes concernés : en 2013, il n'en restait plus que douze.
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