Retour sur le face-à-face glacial entre le juge Gentil et Nicolas Sarkozy
Qu'a bien pu lancer Nicolas Sarkozy au juge Jean-Michel Gentil dans le secret de son bureau bordelais ? Selon Le Monde, l'ancien chef de l'État, venant d'apprendre sa mise en examen, aurait lancé : "Ne vous inquiétez pas, je n'en resterai pas là ". Selon Le Parisien, ce serait plutôt : "Je ne crois pas, non. Ce n'est pas terminé ".
Des propos qui sonnaient "comme une menace"
Difficile de connaître a posteriori les mots exacts prononcés par Nicolas Sarkozy, parce que ceux-ci n'ont pas été consignés par la greffière sur le PV d'audition. Me Thierry Herzog, l'avocat de l'ancien chef de l'État, "s'y est opposé de façon forte ", selon une source citée par l'AFP. Et pour cause. Nicolas Sarkozy serait vraisemblablement allé trop loin, puisque le juge Jean-Michel Gentil les aurait interprétés "comme une menace ". Personne dans l'entourage de Nicolas Sarkozy, pas même son avocat, n'était joignable ce samedi pour confirmer.
L'ancien chef de l'État a été entendu pendant près de neuf heures au palais de justice de Bordeaux. Il a, à cette occasion, été confronté à quatre témoins, dont l'ancien majordome de Liliane Bettencourt. Face aux accusations d'acharnement, l'avocat du Jean-Michel Gentil, Me Barousse, rappelle que le magistrat travaille de manière collégiale avec ses collègues Cécile Ramonatxo et Valérie Noël. "Toutes les décisions sont prises à trois , a-t-il expliqué à l'AFP. Le juge a sans doute été un peu outré de la violence des attaques contre lui [mais] il continuera à instruire le dossier jusqu'au bout ".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.