Règlement de comptes à Marseille : "Je ne lâcherai rien" (Valls)
Les enquêteurs et leurs collègues de l'identité judiciaire ont travaillé
une partie de la nuit, éclairés par des projecteurs, autour de la voiture incendiée. Le préfet de police des Bouches-du-Rhône Jean Paul Bonnetain s'est rendu sur place, ainsi qu'un représentant du parquet. L'enquête a été confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire.
"Les Marseillais savent que je ne lâcherais rien" (Manuel Valls)
Le corps d'un homme a été retrouvé carbonisé à l'intérieur du véhicule. Selon le procureur-adjoint de Marseille, l'autopsie a révélé que la victime a été tuée "par arme à feu ". Elle a été touchée par "quatre projectiles dans le dos ". L'identité de l'homme n'était en revanche toujours pas connue. "Il va falloir que la famille de la victime se manifeste, qu'un proche signale sa disparition ", avait souligné dans la matinée le procureur de la République de Marseille, Jacques Dallest, évoquant aussi des relevés d'ADN pour tenter d'identifier la personne.
Le véhicule, déclaré volé, a été brûlé sur une allée longeant une cité des quartiers nord de Marseille.
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, a prévenu samedi quil ne lâcherait "rien " face à ces assassinats. Des crimes qui sont "insupportables" .
La ville de Marseille a reçu des renforts de CRS et de gendarmes cette semaine. Manuel Valls assure que "le travail entamé avec des moyens que cette ville n'a jamais connus va évidemment se poursuivre ", ajoutant, "il y a effectivement des individus très déterminés qui n'hésitent pas à s'entretuer pour se disputer les territoires et le trafic de drogue. Donc là aussi c'est la République et l'Etat de droit qui doivent être très fermes. Les Marseillais savent que je ne lâcherai rien ".
Un mode opératoire des années 2000
Apparue au début des années 2000 dans la région, cette "méthode" de la voiture incendiée, "permet justement de rendre les identifications plus complexes et les malfaiteurs ne l'ignorent pas ", a expliqué un syndicaliste policier.
Les quartiers Nord de Marseille payent un lourd tribut dans cette vague de violence. Le maire des 13e et 14e arrondissements a estimé être "dans un tunnel, on est dans le noir, c'est terrifiant ".
Ce nouveau meurtre intervient deux jours après l'envoi en renfort de 240 CRS et gendarmes mobiles dans la cité phocéenne.
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