Réactions : Hollande a une "pensée" pour Chirac, Sarkozy prend acte
Le communiqué de l'Elysée:
"Le Président de la République a pris acte
de la décision de justice qui vient d’être prise à l’encontre du Président Jacques
Chirac. Il ne lui appartient pas de la commenter.
Ces circonstances ne doivent pas faire
oublier l’engagement constant de Jacques Chirac au service de la France, ce qui lui
vaut et lui vaudra encore l’estime des Français".
François Fillon, Premier ministre, UMP :
"Je n'ai pas l'habitude de commenter des décisions de justice, je pense simplement que celle-ci arrive vraiment trop tard, plus de 20 ans après les faits. C'est une décision qui à mon sens ne viendra pas altérer la relation personnelle qui existe entre les Français et Jacques Chirac. C'est une relation dont chacun a pu constater au cours des dernières années qu'elle était extrêmement forte".
Jacques Myart, député UMP :
"Le fait qu'il y ait eu le
procès était déjà une sanction en soi [...] Là, je pense que,
franchement, la peine est excessive".
François Hollande, candidat socialiste à la présidentielle:
"La justice est passée et elle devait passer, pour que ne s'installe pas un sentiment d'impunité. Elle est passée, mais avec tellement de retard par rapport aux faits qui ont été condamnés ! C'est-à-dire
plus de quinze ans, ce qui renvoie à la question que, depuis plusieurs années, j'ai posée par rapport à la question du statut pénal du chef de l'Etat. Le but est que soit évité à l'avenir qu'un ancien président de la République soit poursuivi bien au-delà des faits qui ont pu un moment être reprochés. Enfin, j'ai une pensée pour l'homme, Jacques Chirac, qui connaît en plus des ennuis de santé. Certes, la condamnation est sévère. Elle est à la fois pénale et morale et elle touche l'homme. Donc j'ai une pensée pour lui, même si la justice devait passer".
Arnaud Montebourg, PS :
"Soulagement pour tous ceux qui se sont battus contre l'impunité présidentielle, maladie chronique et dangereuse du régime de la Ve République […] Cette décision est justifiée en raison de la gravité des faits que je me suis employé à caractériser il y a 10 ans".
Eva Joly, candidate d’EELV à la présidence de la République :
"Justice est faite ; heureusement que dans notre pays il y a des juges d’instruction indépendants", déclare l’ancienne magistrate. Au sujet de la lenteur de l’affaire, elle ajoute : "C’est une lenteur voulue par les acteurs du dossier qui n’ont pas arrêté de vouloir le retarder d’une part et ensuite le statut pénal du chef de l’état (immunité du président en exercice, ndlr)".
François Bayrou candidat du Modem à l’élection présidentielle :
"la justice ne pouvait trancher autrement". "Dura lex, sed lex" (la loi est dure mais c'est la loi).
Jean-Louis Borloo, président du Parti radical :
"Ça prouve que notre démocratie fonctionne, que la justice s'applique à tous".
Jean-Marie Le Pen, président d'honneur du Front national :
"Nous avons été présidés par un délinquant pendant 12 ans, et mon adversaire de 2002 est quelqu'un qui aurait dû être condamné à la prison".
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