Quatre syndicalistes de Champagne Krug poursuivis pour harcèlement
Quatre délégués de la CGT de Krug et Veuve Clicquot devant le tribunal correctionnel de Reims ce vendredi. Ils comparaissent pour harcèlement moral et harcèlement sexuel pour l'un d'entre eux. Les faits sont d'autant plus surprenants que les victimes sont des salariés et parfois même des cadres de ces prestigieuses maisons de champagne. Trois jeunes femmes se sont constituées partie civile dans le dossier de harcèlement sexuel.
Une d'entre elle estime par ailleurs avoir été victime d'une discrimination à l'embauche, sur pression de la CGT auprès de la direction de Veuve Clicquot Krug. Elle devait être embauchée en CDD chez Veuve Clicquot mais la CGT s'y serait opposée et la direction se serait inclinée. "Ils abusent de leur pouvoir ", a-t-elle confié à nos confrères de France Bleu Champagne-Ardenne.
La "force " de la CGT, concède la jeune femme, "c’est le fait d’avoir toujours milité pour l’ouvrier, pour les primes, pour les salaires, ce qui est bien. Par contre, il y a d’autres choses qui sont faites et qui ne sont pas correctes ". Les conséquences peuvent être redoutables pour ceux qui ne s'inclinent pas, "on m’a demandé de relater ce qui se passait au sein de la société Krug. Le harcèlement moral, le harcèlement sexuel. Mon courrier devait rester anonyme ". Sauf qu’un mois et demi après, "on m’a dit qu’on ne pouvait plus me garder parce que la CGT faisait pression ". La jeune femme a alerté le secrétaire général de la CGT. Toujours pas de réponse à ce jour.
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