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Prothèses PIP : l'agence du médicament aurait réagi trop lentement

Selon Mediapart, l'agence du médicament aurait réagi avec au moins deux ans de retard aux signaux d'alerte qu'elle a reçu concernant les prothèses mammaires PIP. Un rapport interne pourrait apporter des éléments nouveaux sur le délai de réaction des autorités sanitaires. Sur France Info, le patron de l'ANSM dément.
Article rédigé par Cécilia Arbona
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

Que savait exactement l'agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) des défaillances des implants mammaires PIP ? Selon Mediapart, les autorités
sanitaires disposaient d'un rapport interne d'un salarie rédigé au 1er
trimestre 2012 sur ce sujet. Le document n'aurait pas été pris en compte dans la rédaction
du rapport officiel rendu public le 1er février 2012.

Ce document, transmis au ministre de
la Santé, aurait été expurgé des informations les plus gênantes pour l'ANSM
(Afssaps à l'époque). Mediapart   affirme que "l'augmentation
des ruptures pour les prothèses PIP est amorcée dès 2006
" et
"l'Afssaps aurait dû réagir dès 2007 et au plus tard en 2008 ", alors
que la recommandation d'un retrait préventif pour toute les femmes a été
annoncé par les autorités sanitaires françaises fin 2011.

"L'ANSM n'a jamais dissimulé les
moindres éléments concernant l'enquête PIP" (Dominique
Maraninchi, patron de l'ANSM)

Sur l'antenne de France Info mardi
soir le directeur général de l'agence du médicament, le professeur Dominique Maraninchi,
s'est défendu : "On ne peut pas soupçonner l'Agence d'avoir eu deux
ans de retard sur l'alerte
". Il précise que ce n'est que deux mois après
le rapport officiel qu'un salarié de l'agence a remis de sa propre initiative à
la direction générale une analyse personnelle et rétrospective qui arrive aux mêmes
conclusions que le rapport officiel. "Dès les premiers signalements, il y
a eu des actions, insuffisantes, pas assez rapides, c'est certain, mais les
décisions ont été prises
", affirme-t-il.

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