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Procès Xynthia : l'ancien maire assure avoir "tout fait" pour "sécuriser" la population

Pendant trois jours, c'est au tour de l'ancien maire de La-Faute-sur-Mer, l'un des prévenus, d'être interrogé dans le procès Xynthia. "Je pense qu'on a tout fait pour sécuriser les populations", a-t-il déclaré lundi.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (René Marratier au procès Xynthia lundi © Maxppp)

Son interrogatoire était très attendu. L'ancien maire de La-Faute-sur-Maire a commencé à s'exprimer lundi, au procès Xynthia, dans lequel il comparaît aux côtés des trois autres prévenus. Les quinze premiers jours ont été consacrés à l'audition des victimes. L'ex-maire René Marratier est mis en cause pour "homicides involontaires" et "mise en danger de la vie d'autrui", dans son rôle lors de la tempête Xynthia qui avait fait 29 morts en février 2010.

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Il est notamment reproché à l'ancien maire de n'avoir pas informé les habitants des risques d'inondation, malgré "plus d'une quarantaine" de courriers et de réunions en quinze ans l'alertant d'un risque de submersion marine, a souligné le président du tribunal, Pascal Almy. Il n'aurait également pas dû accorder des permis de construire dans cette zone.

Il se pose en "petit maire" à "l'intelligence" limitée

Lundi, l'ancien maire a répété à la barre : "A l'époque, on a essayé de mettre tout en oeuvre pour la sécurisation des personnes. (...) Je pense qu'on a tout fait pour sécuriser les populations ". "La culture du risque n'était pas présente en moi et dans les personnes qui pouvaient nous apporter les compétences professionnelles (...) ", s'est également défendu René Marratier, se posant en "petit maire " à "l'intelligence " limitée. Une attitude d'homme dépassé, qui agace le président du tribunal, raconte notre envoyée spéciale aux Sables d'Olonnes.

A son humble niveau de "petit maire" il dit qu'il ne pouvait pas faire mieux : Delphine Gotchaux a assisté à l'audience, elle raconte

Plusieurs études montraient notamment la nécessité de rehausser la digue protégeant les habitations. "A l'époque, on avait pris des mesures pour faire en sorte que cette digue puisse être aménagée très rapidement (...) ", a dit l'ancien maire, rappelant les travaux d'urgence décidés par la municipalité, qui avaient débuté le 4 février 2010, soit trois semaines avant Xynthia. "Si on avait pu, on aurait engagé les travaux plus rapidement ", a-t-il poursuivi, évoquant une "lenteur administrative " et les "analyses à faire avant la réalisation des travaux ". 

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