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Procès Xynthia : l'ex-maire de La Faute-sur-Mer entend dire "sa vérité"

Très attendu, l'interrogatoire de René Marratier débute ce lundi, en cette quatrième semaine du procès. 29 personnes étaient mortes à La Faute, submergées par les flots, le 28 février 2010. Depuis le début du procès, l'ancien maire s'est souvent présenté comme une victime.
Article rédigé par Delphine Gotchaux
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
  (René Marratier, l'ex-maire de La Faute-sur-Mer, est interrogé à partir d'aujourd'hui © RADIOFRANCE/Guillaume Gaven)

René Marratier, c'est un homme maladroit avec les mots, engoncé dans ses certitudes, gêné avec l'expression des sentiments... Depuis le début du procès, l'ancien maire de la Faute est toujours à côté lorsqu'il prend la parole, décalé.

Mais il est aussi très seul face à trois magistrats qui, ostensiblement, désapprouvent chacune de ses tentatives d'explications.Il faut dire que René Marratier collectionne les maladresses. Après l'audition de la première partie civile, qui raconte le "manque de compassion" selon lui du maire au lendemain du passage de Xynthia, l'élu appelé à la barre lance un "je ressens la même douleur que les victimes, moi aussi je suis un sinistré" . Derrière lui, murmures indignés des bancs des victimes.

 Bien sûr ce n'est pas pour cela que René Marratier est jugé, pas pour l'homme qu'il est, mais pour ses éventuelles fautes pénales. C'est donc à partir d'aujourd'hui qu'il va devoir s'expliquer, notamment : pourquoi a-t-il tout fait pour retarder la mise en place du plan de prévention des risques d'inondations, et donc pourquoi a-t-il laissé des maisons se contruire en zone dangereuse? Il a laissé entrevoir sa ligne de défense au début du procès : "je n'avais pas les compétences, pas les armes" .

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