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Premier jour de procès pour Roger Galinier : la légitime défense écartée

L’homme de 78 ans avait ouvert le feu en 2010 sur deux jeunes cambrioleuses alors âgées de 11 et 18 ans, les blessant grièvement au ventre. Il comparait jusqu'à vendredi aux Assises de Montpellier pour tentatives de meurtre. A l'audience, ce mercredi, il a justifié son geste par la panique.
Article rédigé par Salah Hamdaoui
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (René Galinier est défendu par Me Collard (gauche) et Me Bousquet © MaxPPP)

"Mon client est toujours dans le même état d’esprit, c’est uniquement par une réaction de peur […] qu’il a tiré sur ces jeunes filles" explique Me Bousquet, l’avocat de René Galinier, 78 ans, jugé depuis ce mercredi matin aux Assises de Montpellier pour tentative de meurtre. "A défaut de légitime défense" il préfère parler de "défense légitime" explique l'avocat. 

Le retraité, surpris pendant sa sieste le 5 août 2010 par deux jeunes cambrioleuses, appelle les secours, la police. Il entend le bruit d’une boîte à bijoux, sort armé de son fusil de chasse et ouvre le feu sur les deux cousines cambrioleuses, Marina, une Serbe de 18 ans à l’époque, et Sanela, une Croate de 11 ans. Touchées au ventre, elles frôlent alors la mort. 

 

L’affaire avait fait naitre une polémique autour du droit à l’auto-défense. René Galinier était soutenu par la Ligue du midi, un parti d'extrême droite, mais aussi par plusieurs personnalités du parti Les Républicains.

Galinier, on le connaît, c'est un brave type, il n'est pas d'extrême droite, pas d'extrême gauche, il ne fait pas de politique, il auriat tiré sur n'importe qui dans les mêmes conditions

 Son second avocat, Me Gilbert Collard, est d’ailleurs également député Front National – Rassemblement Bleu Marine du Gard. Me Bousquet conteste toutefois toute récupération politique : "On a pu penser que c’était symbolique mais c’est pas symbolique du tout. C’est quelqu'un qui a eu peur chez lui et qui s’est trouvé dans une situation où il n’a pas pu faire autre chose à ce moment là que de faire ce ce qu’il a fait. […] Ce dossier a essayé d'être récupéré par un certain nombre de courants. [...] Un comité de soutien s’est créé, deux gens du villages, pour dire "voilà Galinier, on le connaît c’est un brave type, il n'est pas d’extrême droite, pas d’extrême gauche il ne fait pas de politique, il aurait tiré sur n’importe qui dans les mêmes conditions, ce n’est pas l’origine des personnes qui a motivé son tir."

"Il aurait tiré sur n'importe qui, ce n'est pas l'origine des personnes qui a motivé son tir" - Me Bousquet, avocat de René Galinier

Le verdict est attendu vendredi 3 juillet. 

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