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Une plateforme en ligne pour ne plus oublier ses rendez-vous judiciaires

Chaque année, sur 30 000 convocations judiciaires du service pénitentiaire d'insertion et de probation (Spip) ou d'un juge d'application des peines, près de 9 000 ne sont pas honorées.

Article rédigé par franceinfo - Phéline Leloir-Duault
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le tribunal judiciaire de Nanterre dans les Hauts-de-Seine. (JEAN-BAPTISTE QUENTIN / MAXPPP)

C'est un dysfonctionnement judiciaire qui préoccupe le Garde des Sceaux. Chaque année, sur 30 000 convocations judiciaires du service pénitentiaire d'insertion et de probation (Spip) ou d'un juge d'application des peines, près de 9 000 ne sont pas honorées, soit 30%. Pour tenter de résoudre ce problème d'absentéisme, le tribunal de Nanterre expérimente un nouveau système en ligne depuis le mois de juin, appelé "Mon suivi justice". La plateforme propose d'envoyer automatiquement des SMS de rappel aux personnes convoquées. 

Des premiers résultats concluants

Depuis son lancement, 85% des rendez-vous enregistrés sur Mon suivi justice ont été honorés, soit seulement 15% d'absentéisme. L'application, en cours de développement, utilise les retours des utilisateurs pour s'améliorer. Une méthode plus efficace car adaptée aux besoins de l'usager. "Dans les premiers SMS qu'on envoyait, on indiquait la date de la convocation mais on n'indiquait pas l'heure de la convocation pour une raison de coût de SMS avec un nombre maximal de caractères, précise Delphine Deneubourg, directrice adjointe du SPIP des Hauts-de-Seine. Et, en fait, tous les retours utilisateurs nous demandaient l'heure en indiquant que les personnes avaient besoin de cet élément-là."

Le système s'inspire de Doctolib

Parmi les absents, beaucoup ont oublié leur rendez-vous. Mon suivi justice s'inspire de Doctolib : un premier SMS est envoyé quand le rendez-vous est fixé, puis un second 48 heures avant, avec le lieu et l'heure de la convocation. "Beaucoup oublient, certaines [personnes] ne sont pas trop impliquées dans le suivi qui est le leur, et d'autres ne viennent pas exprès puisqu'ils sont totalement désinvestis de la démarche judiciaire qui les concerne", commente Catherine Pautrat, présidente du tribunal judiciaire de Nanterre. À terme, l'application évoluera en une interface avec un suivi personnalisé de chaque dossier en ligne.

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