Ouverture du procès d'Echirolles sous haute surveillance
La cour d'assise de Grenoble décidera ce mardi si le procès de la rixe mortelle d'Echirolles en 2012 se déroulera à huis clos ou pas. Cette question de la publicité des débats a été au coeur de la première journée d'audience ce lundi. Deux des douze accusés étaient mineurs au moment des faits et les avocats de la défense ne sont pas tous d'accord sur la question. Certains réclament un procès public à l'image de Francis Szpiner, avocat des familles de victimes. "Je rappelle que dix accusés sur douze étaient majeurs au moment des faits et qu'il sont tous majeurs aujourd'hui. "
Les accusés âgés de 19 à 24 ans, dont trois comparaissent libres, sont arrivés sous escorte policière et ont pris place derrière un nouveau box vitré conçu spécialement pour le procès. Le calme régnait ce lundi aux abords de la cour d'assise de Grenoble où une compagnie de CRS était positionnée pour sécuriser les lieux.
✔ Kevin&Sofiane / la présence policière ici rappelle la rivalité entre les jeunes de la Villeneuve et des Granges pic.twitter.com/51YW1e2uaM
— Pair Stéphane (@pairIDF) November 2, 2015
Une bagarre mortelle
Le 28 septembre 2012, une bagarre éclate devant un lycée d'Echirolles entre Wilfried, le frère de Kevin, et un autre garçon au sujet d'une fille. Des affrontements s'ensuivent alors entre différents groupes des quartiers des Granges à Echirolles et de la Villeneuve à Grenoble. Dans la soirée, une vingtaine de jeunes décident de lancer une expédition punitive à Echirolles. Face à eux, Kevin, étudiant en master, et son ami Sofiane, éducateur, leur demandent de rentrer chez eux.
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Le déchaînement de violence est alors impressionnant : Kevin est frappé de huit coups de couteau, et Sofiane est poignardé à 31 reprises et frappé à la tête avec un marteau. Le drame suscite alors une vague d'émotion et d'indignation au-delà de l'Isère.
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