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Double meurtre d'Echirolles : reconstitution sous haute sécurité

Une quinzaine  de détenus ont été extraits de leur cellule jeudi soir pour une reconstitution du lynchage qui a conduit à la mort de deux jeunes hommes, Kevin et Sofiane, en septembre 2012 dans la banlieue de Grenoble, à Echirolles. Plus de 300 fonctionnaires de police et de gendarmerie, ainsi que le GIPN, ont été mobilisés.
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Christophe Agostini Maxppp)

La reconstitution du lynchage de Kevin
et Sofiane en 2012 à Echirolles, en Isère, s'est déroulée jeudi soir dans le
parc Maurice Thorez. C'est là que les deux jeunes hommes de 21 ans ont trouvé
la mort il y a un an et demi en arrière.

Quinze prévenus, 300 policiers et gendarmes

Quinze jeunes, dont trois mineurs, sont
mis en cause dans cette affaire. Ils sont allés tour à tour sur les lieux de la
rixe mortelle pour donner leur version des faits, avec des armes factices et
des mannequins pour remplacer les victimes.

Cette constitution a duré plus de
douze heures et a mobilisé 240 policiers, 45 gendarmes mobiles, ainsi que des effectifs
du GIPN qui ont été déployés dans le quartier.

Les habitants n'ont pas eu le
droit de s'approcher mais beaucoup se sont agglutinés contre les barrières de
sécurité pour observer la scène, à l'image de cet habitant, encore choqué, plus d'un an après.

"On essaie de comprendre ce qui s'est passé. Ça a
marqué, choqué, ça a été un traumatisme de quartier. Tous les gens ont ça en tête.
Tout le monde était présent à la marche blanche et tout le monde l'a ressenti comme
si c'était un membre de leur famille
", raconte-t-il.

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Pire qu'un lynchage, un acte de "barbarie"

Le 28 septembre 2012 au soir, Kevin, étudiant
en master, et Sofiane, éducateur, avaient été assaillis par une bande de
jeunes, venue de la cité de la Villeneuve dans la banlieue de Grenoble
. L'étudiant avait
succombé à huit coups de couteau, dont un mortel porté au poumon. Sofiane, lui,
avait été poignardé une trentaine de fois et frappé au crâne avec un marteau.
Il est mort le lendemain de multiples hémorragies internes.

"On voit l'extrême violence qu'il y a chez un certain nombre, de la folie pure. Arriver à ce stade là, quelque soit le différend qu'on a pu avoir dans la journée c'est incompréhensible, c'est de la pure barbarie. Cela montre l'état de violence qu'il peut y avoir dans la société ", avait réagi sur France Info le maire d'Echirolles,  Renzo Sulli, quelques jours après le drame. 

Onze suspects
sont toujours écroués dans cette affaire.

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