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Oscar Pistorius raconte en pleurs les détails du drame

L'audience avait repris sur le témoignage de l'athlète paralympique, lundi matin à Pretoria, après deux semaines de suspension. Ce deuxième jour de déposition a été éprouvant pour l'accusé, qui a éclaté en sanglots, obligeant le président à suspendre l'audience.
Article rédigé par Romain Geoffroy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Oscar Pistorius était de retour à la barre ce mardi pour un
deuxième jour de déposition dans le procès où il est accusé d'avoir tué sa
petite amie de l'époque, Reeva Steenkamp,
à l'aide d'une arme à feu. La défense s'est intéressé à la relation qu'il
entretenait avec sa compagne, avec qui il n'était que depuis quatre mois lors
du drame, le 14 février 2013. 

Seul témoin de la scène, il a gardé la même ligne de défense : il l'aurait abattu par accident. Il a décrit sa panique quand, en
pleine nuit, il a cru qu'un cambrioleur était caché dans les toilettes de sa
maison.

Le Sud-Africain a raconté s'être muni de son arme après avoir
entendu la fenêtre de la salle de bain s'ouvrir. Amputé des deux jambes, l'athlète a détaillé avoir pris appui contre le
mur pour se rendre, à tâtons, en direction des toilettes. "J'ai été gagné
par la terreur et j'ai commencé à crier et à hurler au cambrioleur pour qu'il
sorte de ma maison.
"

"J'ai entendu un bruit qui venait des toilettes, a-t-il
continué, ce que j'ai perçu comme quelqu'un qui allait sortir des toilettes. Sans
même m'en rendre compte, j'avais tiré quatre coups de feu
"** à travers la
porte fermée.

"Elle ne respirait plus "

Le champion paralympique est alors retourné dans la chambre
et, ne voyant pas sa compagne, a appelé à l'aide avant de défoncer la porte des
toilettes avec une batte de cricket.

"Je me suis penché sur elle, et ... " Eprouvant de
grandes difficultés à détailler la scène, Oscar Pistorius a souvent dû interrompre son récit, éclatant en sanglots. "Elle ne respirait plus ", a-t-il finalement lâché en pleurant bruyamment, effondré. Le juge a alors suspendu l'audience jusqu'à mercredi.

Lundi, l'audience avait déjà été interrompue au même
horaire, peu après 14h, la juge avait admis que Pistorius avait "l'air épuisé ". Une experte médico-légale avait présenté la
chronologie des différentes blessures. Photos à l'appui, l'autopsie du corps avait
été largement commentée. Pistorius avait été pris de sanglots et de
haut-le-cœur, vomissant dans un seau en plastique à plusieurs reprises. 

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