Niqab au volant : Lies Hebbadj mis en examen pour viols aggravés

A l'issue de près de 48 heures de garde à vue et d'une confrontation avec son accusatrice, Lies Hebbadj a été présenté au parquet de Nantes ce dimanche après-midi, et aussitôt mis en examen pour viols aggravés. Un juge d'instruction a été saisi.

L'homme avait été placé en garde à vue vendredi soir pour viols et violences à l'encontre d'une de ses ex-concubines, répudiée depuis. Les faits remontent aux années 2003-2007. Cette dernière avait porté plainte la veille.

Ce commerçant nantais, soupçonné de polygamie, avait été mis en examen une première fois en juin dernier pour fraude aux aides sociales, escroquerie et travail dissimulé. Il s'était signalé en avril en contestant publiquement un procès-verbal infligé à l'une de ses compagnes pour port du niqab au volant.

Après la médiatisation de cette affaire, le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux était monté au créneau, dénonçant les soupçons de polygamie et de fraudes aux aides sociales. Il avait demandé que soit étudiée la possibilité de déchéance de la nationalité française acquise par cet habitant de Rezé (Loire-Atlantique), soupçonné d'avoir quatre femmes et 15 (bientôt 17) enfants.

L'avocate de Lies Hebbadj dénonce des "accusations fantaisistes, très anciennes, sur un domaine intime assez invérifiable. Je pense qu'il s'agit probablement d'une manipulation", ajoute Me Cécile de Oliveira.