Cet article date de plus de douze ans.

Mort de Trayvon Martin : le tireur finalement inculpé pour meurtre

Georges Zimmerman, l'homme qui a tué fin février le jeune Noir Trayvon Martin en Floride, est poursuivi pour meurtre sans préméditation et placé en détention. Le procureur spécial chargé de l'affaire l'a annoncé ce soir, à l'issue de plusieurs semaines de manifestations à travers le pays.
Article rédigé par Alexandre Chassignon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

Un mois et demi après les faits, la machine judiciaire démarre. "Aujourd'hui,
nous avons engagé des poursuites pour meurtre sans préméditation contre
George Zimmerman. Il a été placé en détention
", a annoncé le procureur spécial Angela Corey lors d'une conférence de presse tenue au tribunal de Jacksonville (Floride).

Pour
obtenir une condamnation pour meutre sans préméditation, le procureur
devra prouver que le tireur a agi sans considération pour la vie
humaine. L'accusé peut plaider l'accident ou la légitime défense. Et le dossier n'est pas si simple. En cas de condamnation, la sentence peut aller jusqu'à la peine de mort.

"Nous voulions juste une arrestation, et nous l'avons" - la mère de la victime

Trayvon
Martin avait 17 ans. Il a été tué le 26 février alors qu'il rentrait
chez lui après avoir acheté des sucreries. Le tireur, Goerge Zimmerman,
un Américain d'origine péruvienne, patrouillait dans son quartier.
Arrêté, il a été relâché après avoir invoqué une loi qui étend le
principe de légitime défense aux situations où l'on se sent menacé.
L'adolescent ne portait pas d'arme.

Cette décision a provoqué dans
tout le pays une vague d'indignation marquée par des manifestations
importantes. Les parents de Trayvor Martin se sont déclarés satisfaits
de la décision de poursuivre le tireur. Leur avocat a insisté qu'il
s'agit avant tout de justice.

Un cas hautement politique

C'est
la conclusion de nombreuses marches pour la justice. Les participants
considèrent que l'adolescent noir a été victime d'un crime raciste. Le
président Barack Obama a déclaré, le mois dernier, "Si j'avais un fils,
il ressemblerait à Trayvon".

Le ministre de la Justice américain
est intervenu dans l'affaire pour assurer que des "actions appropriées"
seraient mises en oeuvre si l'enquête établissait qu'il s'agissait d'un
crime raciste.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.