Cet article date de plus de dix ans.

Meurtre de Valentin, le délire de Moitoiret à la barre

Devant les assises du Rhône, s'est ouvert ce mardi matin le procès des assassins du petit Valentin, sauvagement assassiné en juillet 2008 dans l'Ain. La question de la santé mentale de l'accusé principal, Stéphane Moitoiret, sera de nouveau au cœur de ce second procès. Compte rendu d'audience.
Article rédigé par Sophie Parmentier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

"Stéphane Moitoiret, parlez-nous de votre père " commence le président de la cour d'assises. "I l
était inventeur pour colmater les os cassés des mains
" répond l'accusé
d'une voix tranquille, les bras croisés sur son ventre devenu énorme.

"Mais son métier n'était pas chaudronnier
?
" interroge le président  "Ah
oui mais chaudronnier hautement qualifié
", enchaîne Moitoiret qui regarde
droit dans les yeux, le regard vif, une vraie métamorphose par rapport à son
premier procès au cours duquel il était mutique et prostré.

Moitoiret ne veut pas qu'on le prenne pour un fou

"Et alors vous dites que vous
avez été roi d''Australie"
, poursuit le président. "Là, je préfère pas trop
en parler,
se braque Moitoiret qui s'emporte aussi contre son propre avocat
quand Maître Berton lit une lettre de lui totalement incohérente, lettre à sa
mère. Dans cette lettre Moitoiret demande des timbres pour le Kremlin. Il ne
veut pas qu'on le prenne pour un fou.

Mais soudain, il se laisse emporter
à haute voix dans son délire impressionnant, il devient intarissable : " Pour
moi, il y a plusieurs millions d'univers. Je sais rien combien mais y en a plein
dans la création divine d'une personne(...) J'ai perdu le fil de l'aiguille
"
s'interrompt Moitoiret un cours instant devant des jurés sidérés.

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