Menaces de mort contre le juge Gentil : le point sur l'affaire
Le parquet antiterroriste
de Paris a été saisi jeudi de l'enquête sur les menaces de mort envoyées à Jean-Michel
Gentil. Ce juge bordelais a mis Nicolas Sarkozy en examen dans l'affaire
Bettencourt la semaine dernière.
Des courriers de menaces ont aussi été envoyés
aux journalistes Jean-Pierre Elkabbach, d'Europe 1, Mickaël Darmon, d'iTélé et Olivier
Schrameck, président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA).
Les textes de ces
lettres diffèrent mais elles sont toutes signées d'une organisation
inconnue: "Interaction des forces de l'ordre Paris-Melun-Rouen-Caen-Cherbourg-Rennes"
(IFO), d'après la police. Ces courriers accusent ces quatre personnes d'être
des "gauchistes", et sont accompagnés de cartouches à blanc.
"Certes vous êtes
physiquement bien protégé, nous ne sommes pas encore en mesure
d'intervenir dans le Sud-Ouest. Qu'à cela ne tienne, l'un des
vôtres va disparaître dans un secteur géographique plus proche et beaucoup
moins risqué ", dit le texte adressé au magistrat. La police pourrait
décider dans la journée de mesures de protection.
Le texte ne mentionne
pas directement l'affaire Bettencourt pas plus que Nicolas Sarkozy, mis en
examen le 21 mars dans cette affaire pour abus de faiblesse par le juge Gentil.
Les syndicats de
magistrats font quant à eux un lien direct entre ces courriers et le climat
provoqué par les réactions violentes de certains proches de l'ancien président au
moment de sa mise en examen.
Henri Guaino, ancien
conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, qui s'en était pris très violement au
juge, a assuré ne pas se sentir responsable des menaces de mort et a maintenu
son "jugement très dur" sur l'attitude du juge Gentil.
Le texte mentionne que Jean-Michel
Gentil est membre du Syndicat de la magistrature, ce qui est faux. La lettre de
menace adressée au juge ne comporte par ailleurs aucune empreinte, ni trace ADN.
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