Les familles de victimes de Mohamed Merah "très frustrées" par l'enquête
"Je ne suis pas satisfaite. On n'a rien trouvé du tout ",
a confié la mère l'un des trois militaires tués par Mohamed Merah ce lundi
après deux heures d'entretien dans les bureaux des juges antiterroristes en
charge de l'enquête sur le tueur de Toulouse et Montauban.
Qu'ont dit les juges sur l'enquête ?
D'après les avocats de familles de victimes, trois éléments sont
ressortis de l'entretien :
Le procureur de Paris a demandé le maintien en
détention provisoire d'Abdelkader Merah, le frère du tueur et seul personne
derrière les barreaux dans cette affaire. Les juges détiendraient assez
d'éléments pour prouver sa complicité dans la tuerie. La demande devrait être
étudiée par un juge spécialisée d'ici le 25 mars prochain.
Rien sur les dysfonctionnements policiers
Malgré ces éléments, les familles des trois militaires tuées
ont donc exprimé leur colère. Notamment parce que les juges n'ont pas répondu
aux questions concernant les dysfonctionnements policiers.
"Les familles ne comprennent pas, n'admettent pas que Mohamed Merah
n'ait pu être interpellé vivant, (...) et elles n'ont toujours pas
d'explication, y compris aujourd'hui auprès des juges d'instruction, sur les
dysfonctionnements graves qui ont eu lieu, et qui ont empêché cette
interception ", a déclaré Me Olivier Morice à la sortie de l'entretien. Fin janvier, devant ces mêmes familles, Manuel Valls avait reconnu "une série de dysfonctionnements".
Après
les proches des trois militaires, les juges antiterroristes reçoivent ce mardi
les familles des quatre personnes tuées devant l'école juive Ozar Hatorah.
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