Le Togo veut neuf millions de dollars pour libérer Le Floch-Prigent
"Il s'agit d'une décision qui, sous les apparences d'une mise en liberté, équivaut à une mise à mort par la fixation d'une caution qui s'apparente davantage à une rançon" . Me Patrick Klugman, l'avocat de Loïk Le Floch-Prigent, ne mâche pas ses mots. Il faut dire que le montant de la caution laisse songeur : la justice togolaise a réclamé jeudi le versement de neuf millions de dollars.
Loïk Le Floch-Prigent a été arrêté mi-septembre à Abidjan, puis transféré à Lomé. Il est inculpé pour complicité d'escroquerie et est incarcéré. Conseiller personnel d'un ancien ministre togolais de l'Administration territoriale, Pascal Bodjona, inculpé pour escroquerie, il aurait contribué à extorquer 48 millions de dollars à un homme d'affaires émirati, Abbas El Youssef.
La contre-attaque de l'avocat se fait désormais sur le terrain médical. " Nous demandons son rapatriement pour des raisons sanitaires, car une expertise judiciaire a attesté de l'imminence des soins qu'il doit subir au risque d'une évolution cancéreuse métastatique ". Le Floch-Prigent souffre notamment de psoriasis ; il devait subir une intervention chirurgicale fin septembre. " Son rapatriement est pour nous une question d'heures et une exigence humanitaire ".
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