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Le Togo veut neuf millions de dollars pour libérer Le Floch-Prigent

Son avocat réfute le terme de caution, et parle de "rançon". Loïk Le Floch-Prigent est inculpé de complicité d'escroquerie, et incarcéré à Lomé, depuis la mi-septembre.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Noel Kokou Tadegnon Reuters)

"Il s'agit d'une décision qui, sous les apparences d'une mise en liberté, équivaut à une mise à mort par la fixation d'une caution qui s'apparente davantage à une rançon" . Me Patrick Klugman, l'avocat de Loïk Le Floch-Prigent, ne mâche pas ses mots. Il faut dire que le montant de la caution laisse songeur : la justice togolaise a réclamé jeudi le versement de neuf millions de dollars.

Loïk Le Floch-Prigent a été arrêté mi-septembre à Abidjan, puis transféré à Lomé. Il est inculpé pour complicité d'escroquerie et est incarcéré. Conseiller personnel d'un ancien ministre togolais de l'Administration territoriale, Pascal Bodjona, inculpé pour escroquerie, il aurait contribué à extorquer 48 millions de dollars à un homme d'affaires émirati, Abbas El Youssef. 

La contre-attaque de l'avocat se fait désormais sur le terrain médical. " Nous demandons son rapatriement pour des raisons sanitaires, car une expertise judiciaire a attesté de l'imminence des soins qu'il doit subir au risque d'une évolution cancéreuse métastatique ".  Le Floch-Prigent souffre notamment de psoriasis ; il devait subir une intervention chirurgicale fin septembre. " Son rapatriement est pour nous une question d'heures et une exigence humanitaire ".

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