Le gouvernement "déterminé à agir" contre le crime organisé en Corse
Quinze assassinats depuis le début de l'année. La violence prend
de l'ampleur en Corse. L'assassinat mardi d'Antoine Sollacaro, l'ancien
défenseur d'Yvan Colonna et celui, mardi matin également d'un ancien militant
nationaliste poussent le gouvernement à prendre en main le dossier. Fermement.
Jean-Marc Ayrault : "La situation en Corse est insupportable"
Le Premier ministre s'est dit mercredi matin "déterminé à agir " . Le chef du gouvernement a promis uen directive de politique pénale spécifique au territoire de la Corse. " Il
y a de quoi s'inquiéter de tous ces meurtres " , a déclaré Jean-Marc
Ayrault. Et d'exposer des chiffres impressionnants : 22 homicides en 2011,
15 assassinats depuis le début de l'année 2012.
Le Premier ministre va plus
loin en parlant des " attentats ou tentatives d'attentats " : 62
en 2011 et 55 depuis début 2012. Une lutte globale est nécessaire, contre
toutes les formes de criminalité, a martelé le locataire de Matignon. L'occasion
de rappeler que le grand banditisme en Corse est devenu très organisé.
Une réunion associant les ministres de l'Economie, Pierre Moscovici, et du Budget, Jérôme Cahuzac, sera organisée la semaine prochaine "afin de définir le plan d'action à prendre" , notamment sur "les aspects fiscaux et de délinquance financière" .
Mercredi matin, Manuel Valls, ministre de l'Intérieur a lui
aussi montré une grande détermination. Il a assuré vouloir s'attaquer " à l'affairisme,
les réseaux et les hommes qui tuent " . Et appelé à une plus grande coordination
sur le terrain entre enquêteurs et magistrats. Manuel Valls se rendra en Corse " dans
quelques semaines *" avec la ministre de la Justice Christiane Taubira pour mettre en œuvre cette
coordination plus efficace. Et également pour adresser un " message d'espoir
et d'apaisement "* .
Une violence "aucunement acceptable" pour François Hollande
Le président de la République lui-même a voulu se saisir du dossier. François Hollande a estimé mercredi en Conseil des ministres que la violence en Corse n'était "aucunement acceptable dans notre République" a rapporté la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem. Le président de la République a relevé que "la violence en Corse n'est pas nouvelle mais a changé de nature et d'intensité", a-t-il expliqué, selon la porte-parole.
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