Le généticien Laurent Ségalat condamné à seize ans de prison en appel
Ce scientifique français a été reconnu coupable en appel, au tribunal de Lausanne, du meurtre de sa belle-mère en Suisse, en 2010. Il n'était pas présent à l'énoncée du verdict.
JUSTICE – Six mois après avoir été acquitté en première instance, Laurent Ségalat a été condamné à 16 ans de prison. Le généticien français a été reconnu coupable du meurtre de sa belle-mère, vendredi 30 novembre, par le tribunal cantonal de Lausanne (Suisse).
L'homme, qui réside à Thonon (Haute-Savoie), sur la rive française du lac Léman, travaille pour le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) à Lyon. Il n'a pas assisté à l'énoncée du verdict. Ses avocats ont indiqué qu'ils feraient appel.
Il n'y a "aucun doute raisonnable"
Catherine Ségalat, 67 ans, a été retrouvée morte en janvier 2010, après que Laurent Ségalat, son beau-fils, ait appelé les secours. "La Cour a été frappée par les cicatrices de griffures sur le visage de Laurent Ségalat," a déclaré le juge avant de donner le verdict. "En réalité, Laurent Ségalat s'est lavé, s'est changé et a nettoyé la scène du crime avant d'appeler les secours", a-t-il poursuivi, rapporte le site suisse RTS.ch. En dépit de l'absence de mobile et d'arme, indique le site, le juge a assuré qu'il n'existait "aucun doute raisonnable."
En juin, le scientifique français avait été acquitté au bénéfice "d'un doute suffisant", l'accusation n'ayant réussi ni à prouver sa culpabilité, ni même à dégager un mobile indiscutable.
Un risque de fuite ?
Le condamnation à seize ans de privation de liberté – dont seront déduites les années déjà passées en prison – est conforme aux réquisitions du ministère public. Laurent Ségalat a également été condamné à verser 30 000 francs suisses (25 000 euros) à chacune des deux sœurs de la victime, qui sont parties civiles dans ce procès.
Le procureur avait annoncé qu'il demanderait son "arrestation immédiate" en cas de condamnation, estimant qu'il y avait un risque de fuite. La France n'extrade pas ses ressortissants, mais Laurent Ségalat devrait faire l'objet d'un mandat d'arrêt international à la demande de la Suisse, qui l'empêchera de quitter la France.
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