La condamnation de trois policiers confirmée en appel dans l'affaire Ajimi
Ils ont été condamnés à 6, 18 et 24 mois de prison avec sursis pour leur implication dans la mort d'Hakim Ajimi lors de son interpellation.
Six, dix-huit et vingt-quatre mois de prison avec sursis : la cour d'appel d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) a confirmé lundi 11 février la condamnation de trois policiers pour leur implication dans la mort d'Hakim Ajimi, à Grasse (Alpes-Maritimes), lors de son interpellation. Ce jeune homme de 22 ans est mort asphyxié le 9 mai 2008. Deux policiers auxquels il résistait ont comprimé sa cage thoracique et pratiqué une clé d'étranglement autour de son cou avec trop de force et durant trop longtemps, selon les rapports d'expertise médicale.
Deux policiers de la brigade anticriminalité (BAC) de Grasse ont écopé de 18 et 24 mois de prison avec sursis. Le troisième, un policier municipal, a lui été condamné à six mois avec sursis.
Un pourvoi en cassation envisagé
L'avocat des policiers, Joël Blumenkranz, a indiqué que ses clients allaient "envisager un pourvoi en cassation". "Ils ne comprennent pas pourquoi ils ont été condamnés", a-t-il déclaré. "Il est établi que la cause du décès est la compression thoracique mais ce geste est totalement réglementaire, il est enseigné à l'école de police."
De son côté, Boubaker Ajimi, le père d'Hakim, a déclaré à la sortie de l'audience : "On est soulagé. Au moins, on sait qu'ils sont coupables, même si ce sont des coupables protégés."
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